dimanche 10 octobre 2021

 

Flambée des prix et inégalités

L'augmentation des tarifs du gaz, de l'électricité ou encore des carburants est une nouvelle ponction de notre pouvoir d’achat. Alors que la hausse des dividendes versées aux distributeurs d’énergie ne cesse de progresser, le prix du gaz n’en finit plus de s’enflammer, avec une  nouvelle hausse de 12 % ce 1er octobre.

Depuis 2006, la facture de gaz a gonflé de 142 % ! Quant au tarif réglementé de l’électricité, il a augmenté en 10 ans de près de 60 % et une forte hausse est encore prévue en février 2022 !  Le prix des carburants pratiqués à la pompe se sont également envolés pour arriver à un niveau supérieur à ceux qui avaient contribué à déclencher la colère des gilets jaunes.

On assiste à un double racket. D'un côté, les factures explosent, de l'autre depuis la privatisation de GDF en 2004 et l'ouverture à la concurrence d'EDF en 2007, on finance avec notre argent l'accès des fournisseurs privés au marché de l'énergie. Ces derniers s’en mettent plein les poches…Ça suffit !  Nous avons besoin d’actes forts  comme la baisse des taxes ou encore de la TVA pour les produits de première nécessité. Le nombre de familles en situation de précarité énergétique, représente aujourd'hui près de 3,5 millions de personnes en France. Une réalité intenable que vivent aussi beaucoup de familles portoises, ce qui n’émeut toujours pas la majorité municipale. Ces augmentations de tarifs devraient portant réveiller les consciences : l'énergie est un bien commun. Refonder un grand service public de l'énergie, seul capable d'assurer l'indépendance énergétique de la France et de maîtriser les coûts et donc les tarifs, serait une mesure sociale indispensable.

dimanche 22 août 2021

Une rentrée sous le signe de l'improvisation


Comme à son habitude, Jean-Michel Blanquer a préféré attendre le dernier moment pour annoncer le protocole de la rentrée scolaire et en choisissant un média, proche de la Macronie (le JDD), de surcroît payant, plutôt que d'informer au préalable le personnel éducatif.

Et, comme à son habitude, on constate une fois encore une totale impréparation, un flou artistique volontaire... Il faut dire qu'entre sa promenade au Japon, la sortie de son livre et ses activités ludiques en colonie de vacances, le ministre de l'Education Nationale n'avait pas le temps de plancher sur un réel protocole.

Mais une chose a aussi retenu notre attention. 

Lors d'une autre interview, Blanquer a botté en touche concernant les capteurs de CO2 et les purificateurs d’air dans les classes et se repose sur les collectivités locales. 

Pire encore, il laisse entendre que l'Etat a accompagné les collectivités pour se doter de ce matériel. Est-ce que l'on en verra la couleur ?

Nous restons vigilants concernant cette rentrée scolaire et apportons tout notre soutien au personnel éducatif mais aussi aux parents qui se retrouvent vite coincés au petit matin en découvrant l'affiche "La classe de M. / Mme ... est fermée, les enfants ne seront pas accueillis".

mercredi 21 juillet 2021

Constructel - Lettre à Mme la Préfète de la Drôme

 

Les élus de Portes Citoyenne

Pierre Trapier - Agnès Pagès

Alain Sivan - Marie-Jo Bayoud-Torrès

Hélène Pinet                                                                                         le 22/07/2021

Mairie de Portes-lès-Valence

26800 Portes-lès-Valence

                                                                            à

                                                                                           Mme la Préfète de la Drôme

                                                                                                Préfecture de la Drôme

                                                                                                3 boulevard VAUBAN

                                                                                                26030 Valence cédex 9

Madame la Préfète de la Drôme,

La période estivale est toujours un moment de tensions dans les entreprises où souvent les directions d’entreprises profitent de cette période pour procéder à des changements, imposer leurs directives ou des annonces liées aux conditions de travail ou de l’emploi.

Notre commune de Portes-Lès-Valence n’échappe pas à cette règle notamment chez Constructel dont le siège social de cette entreprise est situé sur notre commune. Pour mémoire, Constructel est le premier sous-traitant d’Orange (ex France Télecoms).

Les 8 et 9 juillet derniers, les salariées du service Conduite d’Activités de Constructel se sont mises en grève à 90%.

La direction, loin d’engager un dialogue constructif, est allée provoquer les grévistes sur le piquet de grève en accusant les salariées de « menteuses », en contestant le bien fondé de leurs revendications.

-       Elles exigent une revalorisation salariale pour tout le monde (et non à la tête du client), un 13ème mois, des tickets restaurant, une participation aux bénéfices.

-       Elles demandent le respect des règles d’attribution de congés, l’arrêt des pressions pour venir travailler sur des jours non prévus, le droit à la déconnexion après 18 heures, l’embauche de CDI pour combler le sous effectif permanent et la CDIsation de tous les personnels.

-     Elles revendiquent une vraie communication avec la hiérarchie dans le respect des salariés et l’arrêt des pressions managériales pour obtenir des techniciens sur place des résultats irréalisables.

Constructel n’est pas une entreprise anodine. Elle fait partie d’un groupe portugais « Visabeira Global » gérant les télecoms dans plusieurs pays, des activités liées à l’énergie, les technologies, le bâtiment. L’entité « Visabeira Global » comprenant Constructel est une sous holding du groupe portugais « Grupo Visabeira ».

En 2020, Constructel a réalisé 200 millions de chiffre d’affaires. Le groupe qui détient Constructel et leurs actionnaires ont les moyens financiers de répondre aux revendications du personnel !

Il est aussi à rappeller qu’une grande partie des techniciens télecoms sont de nationalité portugaise, maîtrisant peu ou pas la langue française et que leur contrats courts incitent à des conditions de travail et d’hébergement qui relèvent d’un autre âge.

Devant l’ensemble de ces éléments, il nous paraît impératif que vous demandiez à vos services d’être extrêmement vigilants lors des Négociations Annuelles Obligatoires qui vont s’ouvrir en septembre chez Constructel, il serait inconcevable qu’il ne soit pas fait droit aux revendications exprimées par le personnel. Une intervention  de votre part nous paraît nécessaire pour instaurer une vraie culture du dialogue social et du respect du droit du travail dans cette entreprise.

Dans l’attente des suites que vous voudrez bien donner à notre courrier, nous vous prions d’agréer, Madame la Préfète de la Drôme, l’expression de nos respectueuses salutations.

Pierre Trapier, Agnès Pagès, Alain Sivan, Marie-Jo Bayoud-Torres, Hélène Pinet, conseillers municipaux d’opposition, pour le groupe "Portes Citoyenne" 

Courriel : portescitoyenne@gmail.com

 

* Copie de ce courrier au Ministère du Travail

 

lundi 12 juillet 2021

Mais à qui profite l’abstention ?

Quelles leçons tirer d’une élection où les deux tiers des citoyens refusent de se rendre aux urnes ?

Nous vivons un véritable naufrage démocratique. Le macronisme aura permis l’abaissement de la politique dans tous les domaines. Le dédain affiché dans les institutions locales, la violence comme réponse aux mouvements sociaux ont affaibli un peu plus l’idée même de l’utilité du vote.


Responsabilité ensuite, par la négligence du gouvernement qui s’est rendu incapable de faire parvenir dans les boîtes aux lettres les professions de foi. Cela déplait il aux classes dominantes ? Pas du tout ! Elles entendent avoir les mains libres pour mettre en œuvre leurs choix antipopulaires. Les trémolos dans la voix face à l’abstention de la part de ceux qui portent une responsabilité majeure dans la faillite démocratique, savamment entretenue et exploitée par la droite locale, sont d’autant plus obscènes.

De nombreuses luttes s’annoncent désormais dans lesquelles les élus de Portes Citoyenne entendent se mettre au service des Portoises et des Portois. Leur donner de la force, c’est faire grandir les exigences sociales, c’est refuser l’abandon démocratique qui chemine et dans lequel même localement les élus de la droite y trouvent leur pain béni.

C’est pourquoi Portes Citoyenne continue à vous solliciter et poursuit sa consultation pour la création d’un Centre de santé à Portes-lès-Valence. 

Ne lâchons pas ! Votre mobilisation est essentielle pour apporter une réponse à la désertification médicale dans la commune et sur notre territoire. Les « décideurs » locaux ne pourront pas très longtemps éluder le sujet, si nous nous y mettons tous.

Pierre Trapier, Agnès Pagès, Alain Sivan, Marie-Jo Bayoud-Torres, Hélène PINET, conseillers municipaux d’opposition, pour le groupe « Portes Citoyenne »

vendredi 9 juillet 2021

 Soutien aux salariées de Constructel de Portes-lès-Valence !

Des élu-es et des membres de Portes Citoyenne étaient ce matin aux côtés des salariées en grève de l’entreprise Constructel afin de les soutenir face aux conditions de travail déplorables qu’elles subissent depuis trop longtemps. La coupe est pleine et elles l’ont dit haut et fort !

Les faits :

Constructel est une entreprise portugaise installée en France depuis 19 ans. 

Elle est le principal sous-traitant d'Orange. :  elle plante les poteaux, intervient sur les lignes, installe la fibre.


Elle sous traite elle-même certains chantiers !

C'est une entreprise qui ne respecte pas le strict minimum du droit du travail. Pendant des années, elle a eu les mains libres jusqu'au jour où le syndicat CGT s’est implanté. Mais malgré tout, la situation est loin d'être rose. L’entreprise use de tous les stratagèmes pour mettre des bâtons dans les roues en permanence (Tentative de création d'un syndicat à sa botte, pression sur les syndiqué-es ...). C'est le Far-West !

Le service en grève, exclusivement féminin, est crucial pour l'entreprise : ce sont elles qui envoient les missions aux techniciens pour planter les poteaux, installer la fibre, réparer les installations ... Elles se sont mises en grève à 90% (soit plus d'une trentaine) sans préavis le 8 juillet pour signifier leur ras le bol des conditions inhumaines (harcèlement moral, non-respect du droit à la déconnexion, non-respect du droit aux congés, le tout avec un SMIC voire moins !) et des salaires de misère.

La direction a fait ce qu'elle sait faire : mépriser, rabrouer, mentir, enfumer ... mais elle a eu du fil à retordre avec ce groupe de femmes gonflées à bloc !

Elles ont gagné une solidarité extraordinaire entre elles. Elles vont reprendre le travail dès demain pour certaines et lundi pour les autres. Mais ce n'est pas fini ! Un tract a été rédigé qui appelle le reste du personnel de Constructel, notamment les techniciens, à se mobiliser à la rentrée pour le début des négociations salariales.

La mobilisation continue !

Les élu-es de Portes Citoyenne ont décidé d’interpeller le Préfet et le Ministère du travail sur la situation de ces salariées.

mardi 29 juin 2021

Centres de santé : une réelle utilité sanitaire et sociale !

Depuis décembre 2020, la France compte 2000 centres de santé dont 428 pluriprofessionnels. 

Dans le Nord Drôme, un a ouvert ses portes début mai et a accueilli ses premiers patients satisfaits de pouvoir enfin trouver des médecins et des soins de proximité. 

La consultation lancée par Portes Citoyenne pour encourager la création d’un centre de santé sur la commune a donc toute sa pertinence. 

Vous êtes déjà nombreux à y avoir répondu. 

Le constat est sans appel : se soigner est devenu un parcours du combattant et la crise sanitaire a accentué cette pénurie. Un centre de santé serait une réponse appropriée.

Les politiques actuelles de santé s’intéressent particulièrement aux centres de santé en raison des atouts considérables de ce type d’organisation, tant pour les professionnels de santé, que pour les patients. 

En effet, les centres de santé offrent un exercice pluriprofessionnel fédéré par un projet commun et permettent une accessibilité financière garantie par une absence de dépassements d’honoraires. Ils ont également une capacité à se projeter sur des territoires désinvestis par les professionnels libéraux. Ainsi, ils présentent un intérêt certain en termes d’accès aux soins comme de prévention. 

De nombreuses collectivités en ont conscience et ont décidé d’investir dans ces structures afin de favoriser l’implantation de généralistes comme de spécialistes au plus proche des habitant-es.

Continuons à avancer ensemble pour faire partager l’utilité de ce projet sur notre commune


Si vous n’avez-pas encore participé à notre consultation :




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Pierre Trapier, Agnès Pagès, Alain Sivan, Marie-Jo Bayoud-Torres, Hélène Pinet, 

Conseillers municipaux d’opposition, pour le groupe « Portes Citoyenne »

mercredi 9 juin 2021

Des médecins salariés : quand la candidate aux départementales contredit la maire de Portes-lès-Valence

 


Des médecins salariés : quand la candidate aux départementales contredit la maire de Portes-lès-Valence


Portes Citoyenne milite pour la création d'un Centre de Santé, reposant, entre autres, sur la présence de médecins salariés. 
Malheureusement, lors du Conseil Municipal du 25 janvier 2021, Mme Girard, maire de Portes-lès-Valence, a donné une fin de non-recevoir à ce projet.

En effet, d'après Mme Girard, le projet de Centre de Santé a été désavoué par le résultat des élections municipales. Elle a notamment insisté sur le fait que la carence en matière de santé sur la commune était liée au nombre de praticiens, dont l'Etat était responsable par son imprévoyance concernant le numerus clausus et le vieillissement de la population. Pour Mme Girard, maire de Portes-lès-Valence, la commune n'a pas à pallier ces carences de l'Etat.

Pour Portes Citoyenne, ce projet de création de Centre de Santé n'entre pas dans de simples logiques politiques mais répond à un réel besoin vital pour l'ensemble de la population... 


Nous avons donc accueilli très favorablement la proposition d'une candidate aux élections départementales qui souhaite pallier cette carence en recrutant des médecins salariés par le Département.
En effet, dans un récent article du Dauphiné Libéré, une candidate souhaite lutter contre les déserts médicaux en créant des maisons de santé et en embauchant des médecins salariés (une maison de santé avec des médecins salariés, c'est justement le principe d'un Centre de Santé !). Ce projet lancé par la droite locale montre qu'elle a réellement pris conscience de ce problème.

Ironie de l'histoire, la candidate en question se nomme Mme Geneviève Girard... Alors qu'elle est contre ce projet sur sa propre commune, elle met en avant ce même projet durant sa campagne aux élections départementales.

Portes Citoyenne invite donc Mme Geneviève Girard, candidate aux élections départementales, d'arriver à convaincre Mme Geneviève Girard, maire de Portes-lès-Valence de soutenir le projet d'un Centre de Santé sur sa propre commune.


dimanche 16 mai 2021

COVID 19 : un révélateur d’une jeunesse sacrifiée

Les 18-25 ans sont une des tranches de population vivant le plus sous le seuil de pauvreté :

Précarité pour les jeunes actifs et pour les étudiants. S’il était déjà scandaleux pour ces derniers d’être obligés de travailler pendant leurs études, réduisant ainsi leurs chances de réussir, il est inacceptable qu’aujourd’hui, ils subissent la crise sanitaire sans pouvoir ni payer leur loyer ni manger à leur faim.

Des élèves cloîtrés chez eux, contraints à l’isolement et soumis à une pression scolaire sans précédent au nom de la continuité pédagogique. Ce virus exacerbe les inégalités de classe au sein de notre système éducatif.


Alors qu’E.Macron appelle à l’Union nationale, enjolive ses discours en les saupoudrant d’une pseudo solidarité, il poursuit, en même temps, ses choix libéraux : casse des services publics, de l’hôpital, de nos acquis sociaux, de la recherche et de la vie étudiante... « Pas facile d’avoir 20 ans en 2020 » ose-t-il dire ! Des mots creux et des paroles démagogiques mais les maux et la souffrance de notre jeunesse s’installent durablement. 

Et ce ne sont pas les mesurettes décidées par son gouvernement : un jeune – une solution, un repas à 1 euro, un chèque psy, qui gommeront ces injustices et la colère légitime de nos jeunes concitoyens. 

La crise sanitaire est délibérément mise à profit par les classes dominantes pour intensifier une concurrence déloyale par le fric et ainsi constituer une élite tout acquise au grand capital. 

« Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir » disait La Fontaine. L’accès à l’Éducation, à l’Université, un droit universel ?


Pierre Trapier, Agnès Pagès, Alain Sivan, Marie-Jo Bayoud-Torres, Hélène PINET, conseillers municipaux d’opposition, pour le groupe « Portes Citoyenne »

mardi 13 avril 2021

Loi Climat : le Gouvernement nous enfume !


Alors que le projet de « Loi Climat » est débattu à l’Assemblée, les députés ont vu tous leurs amendements visant à assigner des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre aux grandes entreprises, jetés à la poubelle. 

Le 24 mars, une étude dévoilait pourtant que les banques françaises étaient les plus gros financeurs européens des énergies fossiles. Le sujet est donc évidemment politique ! 

A Portes Citoyenne, nous soutenons la proposition portée par de nombreuses associations pour que la France consacre 100 milliards d’euros à un fonds écologique et social financé par l’Etat et les entreprises. De même que toutes les aides publiques aux entreprises soient conditionnées à des critères écologiques et sociaux précis.

Macron et la droite continuent d’ignorer que plus les plus riches s’enrichissent, plus ils possèdent, plus ils polluent… Pour nous, pas de langue de bois. La réduction des inégalités sociales est une contribution directe à la préservation de la planète, notre bien commun.

De plus, avec le projet de démantèlement d’EDF, dit « projet Hercule » nous allons vers le pire. 

Ce découpage élaboré par les banques consiste à privatiser les profits et à socialiser les pertes en introduisant en Bourse la partie la plus rentable d’EDF et prépare la cession future des barrages hydroélectriques. Les impératifs du service public (fourniture d’électricité 7 jours sur 7 en tous points du territoire quels que soient les aléas climatiques) pourraient ne plus être garantis. Cette politique énergétique toucherait directement à votre porte monnaie et ne tiendrait aucunement compte de la préservation de l’environnement…


Pierre Trapier, Agnès Pagès, Alain Sivan, Marie-Jo Bayoud-Torres, Hélène Pinet, 
conseillers municipaux d’opposition, membres de l’Association Portes Citoyenne

jeudi 1 avril 2021

Vœu présenté par le groupe Portes Citoyenne au Conseil municipal du 29 mars 2021 - Voté à l'unanimité

Projet de scission des activités commerciales et de production d’EDF baptisé « Hercule »

 Préambule :

Selon une logique libérale découlant de la dérèglementation imposée par l’Union européenne et dans la continuité de politiques menées par différents gouvernements successifs ces dernières années, le gouvernement français, en accord avec la direction d’EDF, prépare aujourd’hui activement le démantèlement de l’entreprise EDF à travers le projet nommé « Hercule », susceptible d’être adopté par voie d’ordonnance -  donc sans débat ni possibilité d’amendement pour les parlementaires – sous la forme d’un article de la future loi issue de la convention citoyenne sur le climat.

A travers ce projet dont l’objectif initial était de scinder le groupe EDF en deux entités, il est aujourd’hui envisagé le démantèlement pur et simple de l’Entreprise EDF en 3 entités distinctes regroupées au sein d’une « holding » sous forme de filiales indépendantes avec : 

·  EDF « Bleu » qui regrouperait toute la filière nucléaire qui resterait du domaine public, car relevant d’un secteur jugé secteur sensible et nécessitant des investissements lourds de longue durée 

• EDF « Vert » qui regrouperait les entités les plus profitables du groupe avec le secteur de la distribution (ENEDIS notamment) et des énergies renouvelables (petite hydraulique, éolien et le photovoltaïque) et qui serait ouvert aux marchés qui bénéficieraient de revenus récurrents et sûrs. 

 EDF « Azur » qui serait une filière d’EDF « Bleu » ayant la charge de la gestion des barrages hydroélectriques qui serait ouvert aux marchés concurrentiels pour 150 contrats de concession actuellement en cours de renouvellement, déjà entièrement financés par les contribuables français.

Nous rappelons à cette occasion, l’adresse faite par la Région AURA au Président de la République en octobre 2019 par le biais d’un vœu majoritaire réclamant déjà l’arrêt du processus interne de scission des activités hydroélectriques de production et d’exploitation d’EDF.

Nous rappelons également le communiqué de la Fédération Nationale des Collectivités Concédante et régie, fin janvier, qui disait « les services publics de distribution d’électricité et leurs usagers ne doivent pas être les otages de la stratégie financière d’EDF ». L’enjeu est bien l’accès à tous de l’électricité. « Une telle évolution limitera la capacité d’investissement d’ENEDIS et aboutirait à un renchérissement du prix de l’électricité lésant les consommateurs »

Exposé des motifs :

En procédant ainsi au démantèlement du groupe EDF par l’introduction en Bourse de la partie la plus rentable de l’entreprise publique (dite EDF « Vert »), et en préparant la cession future au privé des barrages électriques, le gouvernement s’apprête à travers ce projet « Hercule » à brader un Service Public national d’intérêt stratégique majeur issu du Conseil National de la Résistance au profit d’intérêts privés, et ce au détriment de l’intérêt général des usagers, des territoires, et de la France, que ce soit au plan économique, social ou environnemental.

En effet les risques démontrés et prévisibles de ce projet seraient :

·         De voir les tarifs augmenter significativement et être différenciés dans chacune des entités créées, provoquant une inégalité de fait au détriment des territoires délaissés, marquant la fin du principe de péréquation tarifaire avec un tarif unique au niveau national, ainsi que la fin du principe républicain d’égalité de traitement des ménages et de droit d’accès à l’énergie ;

·         De voir l’impératif de continuité de Service Public (fourniture d’électricité 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24 sur tout le territoire quels que soient les aléas climatiques remis en cause) ;

·         De voir une baisse importante des investissements dans les réseaux et leur maintenance, augmentant le risque de coupures d’électricité, d’un affaiblissement de la sécurité de production et d’approvisionnement d’électricité, et partant d’une remise en cause de l’indépendance énergétique de la France avec la nécessité d’importer de l’énergie ;

·         De voir enfin les sociétés privées nées du « saucissonnage » d’EDF n’investir que dans les rentes garanties par les tarifs d’achat d’énergies intermittentes, au détriment des nécessaires investissements vers une économie « décarbonée » dans les décennies à venir.

Considérant que toutes ces remises en cause contreviennent gravement et fondamentalement aux termes de l’article L100-1 du Code de l’énergie qui dispose que la politique énergétique de la France doit, notamment, garantir « la cohésion sociale et territoriale en assurant un droit d’accès de tous les ménages à l’énergie sans coût excessif au regard de leurs ressources » et permettre de « lutter contre la précarité énergétique ».

Considérant le bilan négatif d’une transition énergétique pilotée non par les objectifs climatiques, mais par une transition purement économique et financière allant vers la marchandisation de l’électricité.

Considérant que l’accès à tous au droit à l’énergie à un tarif abordable nécessite une maîtrise entièrement publique avec la création d’un grand Service Public de l’Energie intégrant l’ensemble des filières du secteur de l’énergie, au-delà de la seule électricité, et permettant de gérer collectivement nos ressources dans le seul souci de l’intérêt général au travers notamment de la réponse :

·         Aux besoins de l’ensemble des usagers, en premier lieu les plus précaires, et des territoires, y compris les plus fragilisés ;

·         Du droit à l’énergie, droit fondamental et essentiel, qui doit devenir pleinement effectif pour toutes et tous, partout ;

·         A l’exigence d’égalité de traitement des usagers, avec la péréquation tarifaire et la tarification règlementée qui doivent être pérennisées ;

·         Aux défis de la précarité énergétique qui touche près de 5.5 millions de ménages (3 500 000 ménages déclarent souffrir du froid dans leur logement) ;

·         Aux besoins d’investissements considérables de l’indispensable transition énergétique dans les transports et les bâtiments, nécessitant une augmentation de la consommation électrique ;

·         A la nécessité d’un développement durable pour assurer notre indépendance énergétique, consolider et développer un modèle énergétique pilotable et respectueux de l’environnement, diversifier nos sources d’énergie en investissant dans la recherche, répondre aux enjeux du réchauffement climatique en priorisant le seul critère de l’évitement de la tonne carbone dans tout investissement ;

·         Aux attentes légitimes des personnels du secteur de l’énergie en matière de statut et de conditions de travail, ainsi que l’exigence de qualité du service rendu aux usagers.

Considérant que, puisque l’avenir énergétique du pays est intimement lié à celui d’EDF, il nous paraît indispensable que son avenir et sa mobilisation au service des enjeux énergétiques et climatiques du pays fassent l’objet d’un véritable débat social et démocratique avec l’ensemble des citoyens : que l’on soit usager, salarié du secteur ou élu, l’énergie est notre bien commun et non une marchandise !

VŒU

Le Conseil municipal de Portes-lès-Valence réuni en séance plénière ce 29/03/2021 demande solennellement au Président de la République et au 1er Ministre :

Ø D’arrêter le processus interne et législatif du projet de scission des activités hydroélectriques, nucléaires et ENr de production et d’exploitation d’EDF baptisé « Hercule » ;

Ø D’engager des discussions avec l’Union européenne dans le but d’intégrer aux Services d’Intérêts Économiques Généraux (SIEG) les activités hydroélectriques et les grands ouvrages et équipements de production qui y sont rattachés, comme certains pays l’ont déjà fait ;

Ø D’associer officiellement aux discussions gouvernementales en cours sur l’avenir des concessions hydroélectriques, la Région Auvergne Rhône-Alpes, leader en la matière, les élus locaux concernés et les organisations syndicales représentatives d’EDF.

Le Conseil municipal de Portes-lès-Valence réaffirme par ce vœu son attachement à une gestion 100 % publique des activités hydroélectriques en France avec pour objectif la pérennisation et le développement d’un grand Service Public National de l’Énergie.


Pour signer la pétition :

https://energie-publique.fr/

 

lundi 29 mars 2021

Changement au Conseil Municipal : départ d'Ali CHAABI et arrivée d'Hélène PINET



Notre ami Ali CHAABI quitte le Conseil municipal pour des raisons personnelles. 

Le groupe des élu-es Portes Citoyenne au Conseil municipal de Portes-lès-Valence tient à remercier chaleureusement Ali pour son investissement au service du bien public pendant 2 mandats. 

Son engagement autour de valeurs de solidarité, de fraternité, de bien vivre ensemble a été le fil conducteur de son implication notamment auprès de la jeunesse portoise.

Toujours membre actif de l'association Portes Citoyenne, Ali CHAABI saura transmettre sa riche expérience à Hélène PINET qui lui succède et que nous sommes heureux d'accueillir dans le groupe d'opposition Portes Citoyenne au Conseil municipal de Portes-lès-Valence.

Pierre TRAPIER - Agnès PAGES - Alain SIVAN - Marie-Jo BAYOUD-TORRES



Présentation d'Hélène PINET, 46 ans, assistante sociale.

Je travaille depuis plus de 20 ans auprès de personnes en situation de handicap et j’habite depuis fin 2017 à Portes-lès-Valence avec mes deux enfants. 

Je m’engage avec Portes Citoyenne pour faire évoluer la ville vers plus de solidarité et d’humanité.

lundi 15 mars 2021

Pour un centre de santé de santé à Portes-lès-Valence

Les élus de Portes Citoyenne lancent une large consultation dans la population portoise pour encourager la création d’un Centre de santé sur la commune. 

Quelle en est la raison ?

Nous avons été alertés à maintes reprises par de nombreux Portois confrontés à la difficulté pour trouver un médecin généraliste, voire à être dans l’impossibilité d’en trouver un. Cette situation a été amplifiée par la crise sanitaire qui a mis en évidence les carences de l’offre de soins sur Portes-Lès-Valence. La pénurie des médecins généralistes, l’augmentation des maladies chroniques liées notamment au vieillissement, sont une des données qui de notre point de vue, doit conduire les décideurs à agir. Des réponses doivent être apportées pour faire face à une situation qui se détériore dans la prise en charge des patients. 

Le premier besoin à satisfaire est donc celui de l’offre de soins primaires.

Voilà pourquoi nous proposons la création d’un Centre de santé. Cette structure de soins ambulatoires, est considérée par beaucoup comme une forme pertinente pour l’exercice d’une médecine susceptible de relever un triple défi : répondre aux besoins de la population, satisfaire les aspirations des professionnels de santé et permettre la mise en œuvre de politiques territoriales de santé.

En France, la Caisse nationale d’assurance maladie comptabilise 1900 Centres de santé qui fonctionnent avec des médecins salariés. Leur taille est fonction de l’offre libérale. Tout le monde en convient, cette offre est structurellement à la baisse sur les territoires. 

Le modèle des centres de santé est donc de plus en plus reconnu comme réponse adéquate à l’organisation ambulatoire moderne. 

Pourquoi ?

En même temps que les besoins médicaux s’accroissent, le monde médical change. Le monde médical vieillit. 47 % des praticiens ont plus de 60 ans. La zone d’étude Portes-lès-Valence (carto santé- territoire de vie-santé) n’échappe pas à ce constat. Alors que les besoins de prise en charge des patients atteints de maladies chroniques augmentent, les jeunes professionnels de santé ne souhaitent ne plus être contraints à une activité de 60 h ou plus de travail par semaine. C’est pourquoi, un centre de santé qui fonctionne avec des médecins salariés est devenu une réponse attractive pour traiter cette réalité.

Le centre de santé permet la pratique du tiers payant pour la patientèle et ne se limite pas seulement à la part obligatoire des remboursements de la Sécurité Sociale, mais inclut également la part complémentaire face au partenariat avec les groupes de prévoyance et des mutuelles. Cette pratique contribue au financement du centre auxquelles s’ajoutent d’autres dispositifs de financements publics.

Portes Citoyenne n’avancera bien évidemment pas seule pour faire partager ce projet.

En ce sens, la consultation que nous lançons auprès  des Portois est essentielle, tout comme sera fondamentale l’implication des professionnels de santé dans l’approche de la problématique qui touche à l’accès aux soins dans la commune, ou encore la complémentarité à finaliser avec les structures hospitalières .

Ainsi, la consultation que nous lançons à travers une petite carte cartonnée sera un atout précieux pour promouvoir une démarche collective et citoyenne. Nous voulons y associer toutes les bonnes volontés.




Bien évidemment, la réalisation d’un centre de santé est le fruit d’une volonté politique qui mettra autour de la table l’ensemble des acteurs locaux du territoire. A ce propos, nous notons que les centres de santé en cours de réalisation en France concernent des collectivités de sensibilités  politiques très différentes. Normal, nous sommes tous confrontés à un problème de santé majeure !

Dans cette démarche, l’aide de tous est donc indispensable. Il faut être aidés et conseillés. C’est pourquoi, nous avons rencontré le Docteur Richard Lopez, Président de la Fabrique des centres de santé. Cette association est destinée à aider les porteurs de projets qui envisagent la création de centres de santé. Son rôle s’inscrit dans l’aide à la décision politique, pour accompagner sur le diagnostic et le montage financier du projet. Il n’est pas inutile de rappeler que la Fabrique de centres de santé n’accompagne pas de structures à but commercial, ce qui est pour nous un gage d’équité fondamental dans l’offre sanitaire et l’accès aux soins pour tous les assurés sociaux. La Fabrique des centres de santé, impliquée dans la réalisation de plus de 20 projets sur le plan national ces derniers mois, nous a répondus qu’elle était pleinement disponible.

Ainsi, Portes Citoyenne mettra toute son énergie pour encourager les Portois à s’inscrire dans la consultation qui sera mise à leur disposition dans de nombreux points de rencontres de la commune. 

Le droit à la santé et l’accès aux soins sont une décision attendue pour tous les habitants de la commune, quel que soit leur âge.

                                                                                

mardi 9 mars 2021

Le 8 mars ne se fête pas !


 

Hier, nous étions le 8 mars.

Le 8 mars n’est pas la « journée de la femme » et ne se fête pas !

C’est bien la journée de lutte pour les droits des femmes et faute est de constater que le chemin est encore long pour plus d’égalité !

Les luttes féministes ont permis de conquérir des droits et de progresser vers l’égalité entre les femmes et les hommes. Mais cette égalité est bien loin d’être effective. La crise sanitaire a mis en lumière le chemin restant à parcourir pour les femmes, partout dans le monde.

Les femmes sont les premières de corvée dans beaucoup de secteurs :  87 % d’entre elles sont soignantes et infirmières, 91 % aides-soignantes, 97 % aides ménagères et aides à domicile, 73 % agentes d’entretien, 76 % caissières et vendeuses. 

La crise a montré la dureté de leur travail, la division sexuée du travail et mis en évidence un paradoxe prégnant : toujours en première ligne sur le front des inégalités au travail et dans la vie, les femmes ont un rôle crucial dans la gestion de cette crise malgré la réduction drastique des politiques publiques, et pourtant leur travail n’est pas reconnu à sa juste valeur !

Alors qu’elles représentent plus de la moitié de l’humanité et quelles sont plus formées dans le cadre scolaire, l’écart salarial reste à ce jour de 26 % entre les hommes et les femmes. 


Au rythme actuel de rattrapage, il faudra mille ans pour obtenir l’égalité salariale !

Les femmes sont aussi les premières victimes des violences sexistes et patriarcales, dans la rue, au travail etc… et même au sein de l’Assemblée nationale où certains députés ont été sanctionnés après des railleries et propos humiliants à l’encontre de leurs collègues féminines... 

Elles sont encore les premières à subir les violences conjugales (146 d’entre elles sont mortes en 2019 sous les coups de leurs conjoints ou ex conjoints et 88 encore en 2020). Inacceptable !

Alors que la lutte contre les violences conjugales a été décrite comme étant la “grande cause du quinquennat” par le Président Emmanuel Macron, les associations féministes se désolent de ne pas voir les choses avancer aussi vite qu’elles le devraient, au détriment de vies humaines. Même si début 2020, des mesures ont été mises en place, elles sont bien insuffisantes au regard de ce que vivent les femmes au quotidien.

Heureusement, le refus des violences sexistes et patriarcales faites aux femmes et les aspirations à l’égalité montent dans la société, notamment à travers les campagnes sur les réseaux sociaux, mais aussi dans les manifestations féministes. Aujourd’hui les masques tombent et le combat pour l’égalité partout donne de la voix.

C’est pourquoi, le 8 mars est une journée internationale de convergence de toutes nos luttes, celles des femmes d’ici et d’ailleurs.


Le 8 mars, les femmes étaient dans la rue :

- Pour réclamer des logements décents et accessibles à toutes et tous, des services publics accessibles à toutes sur l’ensemble du territoire.

- Pour réclamer un milliard pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles, pour obtenir une ratification ambitieuse de la convention de l’Organisation Internationale du Travail contre les violences et le harcèlement dans le monde du travail.

- Pour dénoncer les discriminations, de genre, de classe, de race, et lesbo,-bi- transphobes cumulées par certaines

- Pour lutter contre la violence sexuelle, raciste et institutionnelle faite aux femmes migrantes, contre leur exploitation, pour réclamer la liberté de mouvement à travers les frontières et un permis de séjour illimité et sans conditions !

- Pour que l’accès à l’avortement soit possible partout et même pendant le confinement, pour que le délai légal soit étendu au-delà de 12 semaines.

   

Ce 8 mars, comme les femmes de par le monde, nous étions dans la rue à manifester et revendiquer. 

Car, sans les femmes, le monde s’arrête ! 

La place et le travail des femmes dans notre société est centrale pour ouvrir les chemins d’une nouvelle société humaine, émancipée.

Il y a urgence !


Marie-Jo BAYOUD-TORRES

jeudi 25 février 2021

Une fâcheuse décision

Lors du dernier Conseil Municipal, Madame le Maire a décidé de nommer la voie qui relie la rue Lucie Aubrac à la rue Pierre Brossolette desservant le Quartier Peyrollet, du nom de Valéry Giscard d’Estaing, ancien président de la République. 

Nous nous sommes abstenus sur cette décision.

Ce n’est en aucun cas l’esprit partisan qui a motivé notre réflexion, mais l’attachement que nous portons au devoir de mémoire. C’est pourquoi, nous avons proposé que cette voie porte le nom de Simone Veil, aux côtés de Lucie Aubrac, résistante française à l’occupation allemande et au régime de Vichy pendant la seconde guerre mondiale et de Pierre Brossolette, Compagnon de la Libération, résistant arrêté et torturé par la Gestapo. 

Notre proposition a été rejetée.

Mettre à l’honneur Simone Veil dans ce quartier eut valeur de symbole. Simone Veil, déportée à Auschwitz, ministre de la Santé en 1974, à l’origine de la loi dépénalisant le recours à l’IVG et qui apparaît comme icône de la bataille contre la discrimination des femmes. 

Notre proposition aurait permis de réunir 3 figures de la Résistance sur un quartier de notre commune.

Il n’est pas inutile de rappeler tout de même, que Valéry Giscard d’Estaing fit de Maurice Papon, son ministre du budget en 1978. Ce dernier, fut responsable de la déportation de près 1600 Juifs vers Auschwitz avant d’être enfin condamné à dix ans de réclusion en 1998 pour complicité de crimes contre l’humanité.

Alors, oui, la rue Simone Veil avait toute sa place entre la rue Lucie Aubrac et la rue Pierre Brossolette plutôt que dans un autre lieu. 

Pour nous, le devoir de mémoire ne doit souffrir d’aucune négligence.


Pierre Trapier, Agnès Pagès, Alain Sivan, Marie-Jo Bayoud-Torres, Ali Chaabi, conseillers municipaux d’opposition, pour le groupe « Portes Citoyenne »

vendredi 12 février 2021

Après la démolition des Descartes

Les machines ont commencé la destruction de l’immeuble. Des centaines et des centaines de familles ont vécu dans ces logements. Ce qui était une avancée, un progrès pour de nombreux locataires avec une salle de bain, du chauffage collectif, un balcon, est aujourd’hui devenu un lieu où l’on ne désire plus habiter, alors que l’on est attachés à son quartier.

Qu’est-ce qui a changé ?

- Le bâti ? D’autres immeubles de la même époque ont été réhabilités.

- L’emplacement ? L’immeuble est assez bien situé par rapport au centre ville.

- La conception ? Tous les locataires qui y ont vécu n’ont jamais évoqué ce problème.

- Le loyer ? Il est difficile de trouver un loyer moins cher en HLM sur la commune à part aux cités ouest ou aux Logecos.

Alors pourquoi ?

Le thème invoqué est la délinquance, l’insécurité. Est-ce que celles-ci ont diminué depuis que l’on a vidé l’immeuble ?

N’a-t-on pas déplacé le problème au lieu de le résoudre. Le mal-vivre dans nos immeubles, la pauvreté, le manque de moyens mis sur ces quartiers, d’activités de loisirs, d’éducateurs ont engendré des incivilités, des replis sur soi et de la colère parfois.

Démolir cet immeuble qui permettait à des familles modestes de pouvoir payer leur loyer malgré les difficultés financières n’est-ce pas vouloir « se débarrasser » des locataires aux bas revenus ?

L’abandon de la mairie et la solution de raser l’immeuble démontrent son incapacité à résoudre ces problèmes.

Pourtant des solutions existent, si l’on veut bien y mettre les moyens. Réduire les inégalités en appliquant le quotient familial, remettre des animateurs, des éducateurs, aider les familles dans leurs démarches et combattre l’isolement.

Mais ce n’est pas propre aux Descartes, tous les quartiers qui ont du logement social sont concernés.

Quel sera le prochain ? Sinon, la mairie n’en a pas fini de raser des immeubles.

Article à retrouver dans le journal Portes Citoyenne de février 2021 (ouvre une nouvelle fenêtre)

lundi 8 février 2021

Journal Portes Citoyenne - Février 2021

 Compte tenu de la situation sanitaire et des difficultés de distribution, nous vous proposons de retrouver le journal Portes Citoyenne en version numérique.

Lecture en ligne (ouvre une nouvelle fenêtre)







vendredi 5 février 2021

Politique sociale de la ville : de la poudre de perlimpinpin pour faire illusion !

Avec la pandémie, les demandes d’aide ont explosé et toutes les associations caritatives sont mises à rude épreuve. 

En effet, la situation se détériore pour les travailleurs précaires, les personnes en fin de droit, les jeunes, les personnes âgées etc...

Portes-lès-Valence n’échappe pas à ce triste constat. 

Alors, la majorité municipale peut-elle continuer encore longtemps à se voiler la face et ne pas répondre aux besoins essentiels ? 

Avec quelles conséquences pour la commune ? 

Des liens sociaux fragilisés et la cohésion sociale mise au pilori au profit du tout sécuritaire.

Force est de constater que la politique sociale municipale n’est pas à la hauteur et n’a pas pris en compte tous ces paramètres. 

En effet, malgré les nombreuses déclarations mettant en avant une remarquable solidarité et des actions ambitieuses envers les plus démunis, on est bien loin de la vérité :

¨ Aides financières sur l’année 2020 : à peine 1 300 € pour une population de 10 758 habitant-es !

¨ 27 colis de fin d’année (avec un plafond de ressources de 950 € pour une personne seule, soit bien en-dessous du seuil de pauvreté* ce qui exclut de fait un grand nombre de familles),

¨ Seulement 115 foyers bénéficiant de l’épicerie sociale (en baisse constante depuis des années),

¨ Un suivi et un accompagnement insuffisants au regard des difficultés croissantes et des partenariats à minima avec les acteurs de terrain.



Ce sont les faits et la majorité municipale se justifie en faisant simplement le constat que moins de personnes viennent au CCAS demander de l’aide. 

Ne serait-il pas judicieux de se demander pourquoi ? De revoir sa copie tant sur le suivi, l’accompagnement et les aides allouées ?

Pour mémoire en 2013 sous le mandat de Pierre Trapier, 64 724 € d’aides étaient accordées (en plus de l’accès à l’épicerie sociale) et prenaient en compte tant les frais de santé, de cantine, de transport, d’énergie auxquels les familles ne pouvaient faire face. Il ne s’agissait pas « d’assistés, de profiteurs ou de paresseux », clichés favoris de l’actuelle majorité, mais des familles dans le besoin qui ont, grâce à un coup de pouce, pu sortir un peu la tête de l’eau.

La solidarité se prouve en actes, pas avec de belles paroles.

C’est une question de volonté et de choix politique. 

Est-ce qu’octroyer environ 60 € par mois d’indemnités à des conseillers municipaux de la majorité sans délégation était une priorité ? Soit 8 640 € au total/an pour 12 d’entre eux, presque 7 fois plus que les aides financières accordées aux plus démunis de la commune en 2020 ! Où est le bénévolat ?

Aujourd’hui, est-ce humain de laisser des gens survivre avec moins de 3 € de reste à vivre par jour et par personne (ce qui est le quotidien de la majorité des familles qui fréquentent actuellement l’épicerie sociale) ? NON !

 

Vivre dignement est un droit pour chaque être humain et c’est un devoir d’y répondre !

 

Seuil de pauvreté 2020 : 1 063 € par personne - Seuil subjectif de pauvreté : 1 228 € par mois, par personne (selon le Baromètre de la Pauvreté Ipsos 2020 pour le Secours Populaire, les Français considèrent qu'une personne seule est pauvre si son revenu est inférieur à 1 228 euros net en sachant que le Smic mensuel net en 2020 est de 1 219 €)