Derrière les écrans de fumée, une solidarité au rabais !
Une majorité municipale piquée au vif sur sa politique « sociale »
Quelle mouche a donc
piqué la majorité municipale qui, dans le dernier Portes Infos, consacre 2
pages sur les différentes aides sociales ou interlocuteurs à contacter en cas
de difficultés, sujet qu’elle néglige habituellement ?
Cette même majorité qui se
déchaîne quelques pages plus loin dans sa tribune libre opinion contre les élus
de Portes Citoyenne, les accusant d’être non constructifs, irresponsables et
dans l’excès simplement pour attirer l’attention.
Pourquoi un tel besoin de se justifier ?
Bernard Werber ne s’y
trompait pas quand il écrivait dans son livre Les Fourmis : « Regarde
où l’ennemi attaque, c’est souvent son propre point faible ».
Seraient-ce nos
interventions et nos propositions au dernier conseil municipal du 07 décembre
dernier qui contribueraient à faire craqueler le vernis ?
Ou encore le succès de la
collecte de jouets que nous avons organisée en partenariat avec le secours
populaire et que la municipalité a tenté d’interdire, en vain ?
En lisant le bulletin
municipal, vous ne serez pas informés du contenu de nos interventions et encore
moins de nos propositions.
Vous ne les trouverez pas
non plus sur la vidéo puisque celle-ci n’est pas exploitable malgré un matériel
flambant neuf (?!) pas plus que dans le procès-verbal du CM où nos prises de
position ne sont retranscrites qu’à minima ou passer à la trappe concernant
certaines délibérations.
Cependant, vous y
retrouverez un condensé de superlatifs caractérisant les élus de la majorité
faisant preuve d’un élan de solidarité et de générosité remarquable, d’une
disponibilité sans faille.
Il n’est pas inutile de
préciser que maintenant tous les conseillers municipaux de la majorité, y
compris ceux n’ayant pas de délégation, perçoivent une indemnité, soit environ
8600 €/an de plus à ajouter aux dépenses de la commune.
Vous n’aurez droit qu’à une caricature des élu-es de Portes citoyenne. Certains diraient « C’est de bonne guerre » mais dans ce cas, les procédés utilisés ne sont ni légitimes ni de bon usage.
Des faits qui ne mentent pas.
On vous cache une réalité derrière de beaux apparats mais l’histoire et les faits sont têtus. Alors rendons à César ce qui est à César !
- Intervention concernant les subventions aux associations sportives pour 2020/2021 :
Malgré
l’augmentation de 1% du point, celles-ci sont en baisse de 7 228€ pour 15
associations sur 21 (essentiellement des petits clubs).
Total
subventions 2020/2021 : 111 816 € contre 112 084 € en 2019 !
Diminution
moyenne de 268 € en pleine crise sanitaire alors que ces
associations auraient eu besoin d’un coup de pouce !
L’argument
des critères avancé par la majorité ne saurait expliquer cette baisse
importante pour quasiment l’ensemble des clubs. Critères qui, rappelons-le,
avaient été mis en place sous le mandat de Pierre Trapier par Claude Campagne,
adjoint chargé des sports… C’était d’ailleurs sous ce mandat qu’ont été créés
la soirée des bénévoles, la journée sport pour tous et l’USEP.
Ces
critères ont été réajustés depuis mais pas dans le sens que l’on aurait
souhaité (pour ex, en octobre 2013, le montant des subventions à ces mêmes 21
associations était de 107 544 € !). 4 272 euros de plus accordés en 7
ans !
Notons
aussi que la subvention aux associations sportives des écoles élémentaires qui
était de 46€/élève a disparu…
Peut mieux faire pour promouvoir les valeurs du sport !
- Intervention concernant la subvention à la banque alimentaire
La
subvention à la Banque Alimentaire a augmenté de 5 € par rapport à 2019. Quelle
générosité… Alors que la crise sanitaire a eu un impact considérable sur les
associations d’aide alimentaire, la Banque Alimentaire (qui approvisionne
l’épicerie sociale de la commune !) a vu ses bénéficiaires augmenter de 10% soit
plus de 1 000 personnes supplémentaires ! Cette généreuse augmentation
de subvention revient donc à même pas un centime pour ces nouvelles personnes.
Malgré
une augmentation des aides extérieures et les dons, cela ne suffira pas à
répondre à toutes les demandes des personnes en difficultés.
Nous
demandions que cette subvention soit exceptionnellement portée à 1000 €,
refus !
La majorité municipale a répondu que des locaux sont mis gracieusement à la disposition de la Banque Alimentaire. Largement suffisant ! Remarquable solidarité !
- Intervention concernant la subvention à la MJC Centre Social
383 000
€ de subvention ont été attribués à la MJC Centre Social au lieu des 450 756 €
demandés
67 756 € de moins que la somme demandée, 21 630 € de moins par rapport à la subvention 2019 et 2 000 € de moins par rapport à celle de 2018.
Même
si les conséquences de la crise sanitaire sur les activités socioculturelles de
la MJC ont conduit à l’annulation de plusieurs projets, cette crise ne doit pas
être le prétexte à une cure d’austérité supplémentaire.
Cette
baisse très importante risque de remettre en cause de futurs projets et en
particulier ceux concernant la jeunesse déjà très touchée par de nombreuses
difficultés dont l’accès aux loisirs et à la culture.
Nous
avons proposé que la subvention soit maintenue au même niveau que 2019, soit
404 630 €, ce qui représente quand même une baisse de 46 126 € et prend donc en
compte, avec réalisme, les conséquences de la crise sanitaire pour le budget de
la commune.
Refus,
budget surévalué par la MJC…Vive l’éducation populaire,
l’émancipation et la citoyenneté ! La municipalité fait de la jeunesse,
une priorité ! C’est écrit dans la charte… c’est bien l’essentiel !
Il
n’est pas inutile de préciser que la Journée Jeunes
instaurée pour la première fois le 28 août 2010, sous le mandat de Pierre
Trapier et pilotée par Ali Chaabi, alors conseiller municipal à la jeunesse, a
été supprimée.
Cette journée était une idée qui venait des jeunes et était réalisée par eux en partenariat avec les MJC du canton (Portes, Beaumont, Etoile), le CIPD, la Sauvegarde, le Conseil Régional Rhône-Alpes. 1500 jeunes avaient participé à cette première journée. Belle photographie de la jeunesse qui, lorsqu’on lui donne sa chance, montre qu’elle sait la saisir avec brio. Loin des stigmatisations actuelles et de l’inertie municipale.
- Nous avons mis à l’ordre du jour une question écrite afin d’apporter une aide aux familles dont les enfants sont inscrits à la restauration scolaire
Nous
proposions, au regard de la crise sociale et économique que subissent en plus
de la crise sanitaire les familles modestes, qu’un geste soit fait en leur
direction.
La
restauration scolaire s’inscrivant en effet dans la lutte contre les inégalités
sociales tant du point de vue de la santé que des dépenses contraintes des
ménages.
678
enfants fréquentent actuellement la cantine scolaire dont 359 relèvent des
quotients les plus bas (A à D). Le prix des repas pour ces 4 quotients varie de
2,14 € à 3,02 €. Nous demandions que ces enfants puissent bénéficier à compter
du mois de janvier 2021 soit de la gratuité, soit d’un tarif réduit.
Nous
savions que la gratuité ne serait pas du goût de la municipalité mais nous
avions chiffré ce que pouvait représenter de diviser par 2 le prix du repas
pour ces familles.
En
comptant une moyenne de 60 repas pour 6 mois, vacances scolaires déduites, pour
ces quotients, nous arrivions à une somme de 28 000 € environ de dépenses
supplémentaires pour la municipalité.
Si
tous les quotients de A à H en étaient bénéficiaires, nous aurions atteint la
somme de 67 000 € environ.
Pas
de quoi s’étouffer avec un budget de plus de 11 millions d’euros. Il suffit de
recentrer les priorités, de réduire le tape à l’œil et les flonflons par
exemple !
Refus !
démagogique ! Irresponsable !
Le
repas à la cantine n’est même pas le prix d’un MacDo dixit M. Chambonnet. Belle
référence !
De
toute façon, les enfants rechignent à manger des fruits et des légumes, c’est
du gaspillage dixit Mme Arsac, adjointe à l’Éducation….
Voilà donc la réalité derrière les belles déclarations.
La
question n’est pas de savoir qui a ou pas le monopole du cœur mais bien celui
des choix politiques et effectivement, ce ne sont pas les mêmes quand nous
avons à faire à une municipalité de droite dure !
C’est
cette même municipalité qui a supprimé le repas solidaire instauré
en 2008 qui permettait aux personnes isolées et/ou en difficulté de partager
une soirée d’amitié et de fraternité.
C’est
cette même municipalité qui a remplacé le repas républicain gratuit du 14
juillet concocté par les élu-es et qui réunissait plus de 600
personnes dans une ambiance chaleureuse et conviviale par un repas payant
organisé par l’association des commerçants. Cela exclut de fait beaucoup de
Portois-es.
C’est
cette même municipalité qui se dit si « généreuse » et si à
« l’écoute des besoins » qui a daigné accorder moins de 30 colis
solidaires de fin d’année pour une population de 10750 habitants !
Colis non cumulables avec l’Epicerie sociale et un peu améliorés
(heureusement !) grâce à un don de 800 € du Crédit mutuel et aux chocolats
offerts par le Casino !
C’est
cette même municipalité qui sur le Compte administratif 2019 du CCAS a supprimé
50 000 € de crédits sur un budget prévisionnel de 250 000 € dont 183 962
€ consacrés aux charges de personnel et assimilés.
Que
reste-t-il pour la politique sociale ?
C’est
cette même municipalité qui a sur un budget prévisionnel de 28 000 €
d’aides a supprimé 11 301.26 € de crédits.
Que
reste-t-il pour répondre aux difficultés des citoyen-nes ?
Et que sont devenues les aides qui étaient dédiées à la politique sociale de 2008 à 2014 ?
-
L’aide à l’accès à une mutuelle
santé ?
- - L’aide aux frais dentaires, optiques,
prothèses auditives ?
- - Le coup de pouce pour l’appareillage du
handicap ?
- - Le partenariat avec Emmaüs pour aider les
plus démunis à acquérir meubles et objets de première nécessité à prix bas ?
- - Les aides financières pour faire face aux
dépenses d’énergie, cantine etc… ?
- - Le colis pour les anciens
ne pouvant participer au repas de fin d’année, remplacé par une boîte de
chocolats et de pâtes de fruits ?
Un bilan bien éloigné des photos de cartes postales
Voilà la réalité sans les
écrans de fumée !
Une politique sociale au
rabais qui sans l’épicerie sociale que nous avons créée serait proche de zéro.
Epicerie sociale qui ne
peut être la seule réponse aux problèmes de nos administrés qui ne cessent de
croître.
C’est une question de
priorités, de choix politiques !
Une calculette à la place
du cœur et de la solidarité est la phrase qui convient vraiment le mieux pour
décrire cette municipalité… qui, en revanche, ne se prive pas pour le versement
des indemnités ou pour investir dans du matériel pour les élus.
Les belles déclarations
et les photos à profusion pour se donner fière allure et bonne conscience ne
suffiront bientôt plus.
Les faits et les actes
sont là !
Vous pouvez compter sur
les élu-es de Portes Citoyenne pour les dénoncer et vous montrer la face cachée
de cette politique qui n’a rien de social et s’apparente plus à la politique du
martinet !