vendredi 5 février 2021

Politique sociale de la ville : de la poudre de perlimpinpin pour faire illusion !

Avec la pandémie, les demandes d’aide ont explosé et toutes les associations caritatives sont mises à rude épreuve. 

En effet, la situation se détériore pour les travailleurs précaires, les personnes en fin de droit, les jeunes, les personnes âgées etc...

Portes-lès-Valence n’échappe pas à ce triste constat. 

Alors, la majorité municipale peut-elle continuer encore longtemps à se voiler la face et ne pas répondre aux besoins essentiels ? 

Avec quelles conséquences pour la commune ? 

Des liens sociaux fragilisés et la cohésion sociale mise au pilori au profit du tout sécuritaire.

Force est de constater que la politique sociale municipale n’est pas à la hauteur et n’a pas pris en compte tous ces paramètres. 

En effet, malgré les nombreuses déclarations mettant en avant une remarquable solidarité et des actions ambitieuses envers les plus démunis, on est bien loin de la vérité :

¨ Aides financières sur l’année 2020 : à peine 1 300 € pour une population de 10 758 habitant-es !

¨ 27 colis de fin d’année (avec un plafond de ressources de 950 € pour une personne seule, soit bien en-dessous du seuil de pauvreté* ce qui exclut de fait un grand nombre de familles),

¨ Seulement 115 foyers bénéficiant de l’épicerie sociale (en baisse constante depuis des années),

¨ Un suivi et un accompagnement insuffisants au regard des difficultés croissantes et des partenariats à minima avec les acteurs de terrain.



Ce sont les faits et la majorité municipale se justifie en faisant simplement le constat que moins de personnes viennent au CCAS demander de l’aide. 

Ne serait-il pas judicieux de se demander pourquoi ? De revoir sa copie tant sur le suivi, l’accompagnement et les aides allouées ?

Pour mémoire en 2013 sous le mandat de Pierre Trapier, 64 724 € d’aides étaient accordées (en plus de l’accès à l’épicerie sociale) et prenaient en compte tant les frais de santé, de cantine, de transport, d’énergie auxquels les familles ne pouvaient faire face. Il ne s’agissait pas « d’assistés, de profiteurs ou de paresseux », clichés favoris de l’actuelle majorité, mais des familles dans le besoin qui ont, grâce à un coup de pouce, pu sortir un peu la tête de l’eau.

La solidarité se prouve en actes, pas avec de belles paroles.

C’est une question de volonté et de choix politique. 

Est-ce qu’octroyer environ 60 € par mois d’indemnités à des conseillers municipaux de la majorité sans délégation était une priorité ? Soit 8 640 € au total/an pour 12 d’entre eux, presque 7 fois plus que les aides financières accordées aux plus démunis de la commune en 2020 ! Où est le bénévolat ?

Aujourd’hui, est-ce humain de laisser des gens survivre avec moins de 3 € de reste à vivre par jour et par personne (ce qui est le quotidien de la majorité des familles qui fréquentent actuellement l’épicerie sociale) ? NON !

 

Vivre dignement est un droit pour chaque être humain et c’est un devoir d’y répondre !

 

Seuil de pauvreté 2020 : 1 063 € par personne - Seuil subjectif de pauvreté : 1 228 € par mois, par personne (selon le Baromètre de la Pauvreté Ipsos 2020 pour le Secours Populaire, les Français considèrent qu'une personne seule est pauvre si son revenu est inférieur à 1 228 euros net en sachant que le Smic mensuel net en 2020 est de 1 219 €) 

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