Quoi de neuf sous le
vernis après 2 ans de mandat ?
Afin de donner à tout prix l’impression, aux citoyens
portois, que beaucoup de choses sont réalisées et que les projets sont
nombreux, nos graines de star déclarées de la majorité municipale nous inondent
de photos, de selfies, se félicitent, se congratulent, se prêtent à des shows,
des interviews, des mises en scène, sponsorisent. Tout est mis en œuvre pour
noyer le poisson et masquer la réalité qui fait beaucoup moins rêver.
Après avoir chanté, dansé pendant quelques étés, les Portois
risquent de se trouver fort dépourvus lorsque les effets d’annonce seront vidés
de leur contenu. Certaines voix dissonantes se font d’ailleurs déjà entendre
ici ou là mais rien ne doit venir ébranler cet édifice doré où chacun
s’accroche férocement à sa place. Alors, que fait cette majorité qui se dit
tant à l’écoute face aux critiques ? Elle
punit, elle vire… Bel esprit d’ouverture, « loin de l’atmosphère étouffante
du sectarisme »…. Et ça, c’est bien maintenant !
Allons voir de plus près, un petit tour de piste pour le
fun !
Depuis 2 ans, avec ses petits amis de l’Agglo, du département
ou du patronat, Mme Girard brade, transfère, délègue, supprime, vend au plus
offrant le patrimoine communal et ses services. Elle se permet néanmoins de
faire encore la leçon à ceux qui ont des convictions et qui s’opposent à ce
« bradage » communal.
Je veux ma piscine et pour cela, je suis prête à tout même si
juste à côté, une autre se construit à l’Epervière… Fonctionnement et entretien
livrés au privé ? Pour quel public ? A quel tarif ? C’est l’Agglo qui
en décidera ! Et là, on ne fait pas comme avec les Pompiers, on ne
parle pas de regroupement, d’économies. D’ailleurs, elle ne parle plus des pompiers.
Bien oui, elle a voté le budget du Département… Et même pire, le 30 mars
dernier au Conseil d’Administration du SDIS, elle n’a pas voté contre le budget
qui entérine la suppression de notre caserne. Après son barouf, les Portois et
les pompiers apprécieront !
Quant à l’emploi qui est, à en croire le dernier Portes
Infos, une priorité et une préoccupation constante de la Municipalité, où en
est-on ?
Près de 900 chômeurs à Portes mais la « cellule emploi »
est, nous dit-on, reconnue, active. Où est le bilan de cette nouvelle
structure ? Combien d’emplois créés ? Quels types d’emplois ? On
ne sait pas. Il faut croire aussi que les multiples rencontres avec les
entreprises que seule la majorité actuelle aurait organisées (faux), ne portent
pas les fruits attendus…
Combien d’entreprises portoises ont fermé plongeant de
nombreuses familles de notre commune dans le chômage et la précarité ? Mme
Girard s’est-elle soucié du sort de ces salariés ? Pointée aux abonnés
absents, par « dogmatisme
idéologique » ?
Tant pis pour les laisser pour compte dont le nombre ne cesse
de croître. Mais, pas de quoi déprimer, tout va bien !
Les élus de la majorité vous affirment qu’ils apportent des
solutions à vos problèmes et vous proposent des activités récréatives pour oublier
votre quotidien : semaine verte (adieu Agenda 21, voie verte etc…), surfer
sur le nouveau site internet de la municipalité ou se connecter aux hotspots
wifi bientôt installés en ville, participer au fleurissement de la ville pour
aider la municipalité à réaliser son second « grand » projet ( une
troisième fleur ), ou s’investir dans
votre quartier pour partager la galette ou la caillette en levant votre verre à
la mauvaise santé de la démocratie participative, aujourd’hui vidée de son sens
et de sa substance.
Et le lien social dans tout cet enfumage ? Supprimé au
profit du tout sécuritaire. Choix politique assumé avec ses amis du Conseil
Départemental : mise à la porte des éducateurs de rue pour les remplacer
par des caméras. (3ème et dernier « grand » projet). Tant
pis pour la prévention, l’insertion des jeunes et les politiques en direction
de la jeunesse, ils n’ont qu’à bien se tenir et basta ! Et
cette vision étroite va de pair avec l’abandon de certains quartiers portois.
Cachez cette misère que je ne saurais voir !
Place à la politique du repli sur soi, de la peur de l’autre,
de la stigmatisation et de la délation, fonds de commerce politique plus
rentable actuellement.
Pari risqué car l’accroissement des inégalités et des
convoitises finit par provoquer la colère. On le voit actuellement avec la
riposte contre la loi El Khomri qui monte en puissance. Ecouter ne suffit pas,
il faut entendre. La solidarité et le bien vivre ensemble ne sont pas que des
mots, ce sont des priorités.
Ces priorités, les anciens bâtisseurs de notre commune
(traités de partisans et de sectaires) les avaient comme boussole. Ils ont
construit du bien commun que la municipalité d’aujourd’hui reprend régulièrement
à son actif pour sa propre promotion (équipements sportifs, dynamisme de la vie
associative par ex).
Les municipalités de gauche qui se sont succédé avaient su
anticiper, se projeter dans l’avenir dans l’intérêt des Portoises et des
Portois.
Vous l'avez compris : sous le vernis, pas grand-chose à
gratter. De quoi s’inquiéter pour les 4 prochaines années avec une telle
vacuité de valeurs et un manque déplorable d’ambition en faveur de projets
innovants !
Seule la voix de son maître raisonne. Pas sûr, que même
parrainée par les autres vedettes de l’agglo et du département, elle décroche
le micro d’or sur la scène portoise.
Marie-Jo BAYOUD-TORRES