mercredi 21 juillet 2021

Constructel - Lettre à Mme la Préfète de la Drôme

 

Les élus de Portes Citoyenne

Pierre Trapier - Agnès Pagès

Alain Sivan - Marie-Jo Bayoud-Torrès

Hélène Pinet                                                                                         le 22/07/2021

Mairie de Portes-lès-Valence

26800 Portes-lès-Valence

                                                                            à

                                                                                           Mme la Préfète de la Drôme

                                                                                                Préfecture de la Drôme

                                                                                                3 boulevard VAUBAN

                                                                                                26030 Valence cédex 9

Madame la Préfète de la Drôme,

La période estivale est toujours un moment de tensions dans les entreprises où souvent les directions d’entreprises profitent de cette période pour procéder à des changements, imposer leurs directives ou des annonces liées aux conditions de travail ou de l’emploi.

Notre commune de Portes-Lès-Valence n’échappe pas à cette règle notamment chez Constructel dont le siège social de cette entreprise est situé sur notre commune. Pour mémoire, Constructel est le premier sous-traitant d’Orange (ex France Télecoms).

Les 8 et 9 juillet derniers, les salariées du service Conduite d’Activités de Constructel se sont mises en grève à 90%.

La direction, loin d’engager un dialogue constructif, est allée provoquer les grévistes sur le piquet de grève en accusant les salariées de « menteuses », en contestant le bien fondé de leurs revendications.

-       Elles exigent une revalorisation salariale pour tout le monde (et non à la tête du client), un 13ème mois, des tickets restaurant, une participation aux bénéfices.

-       Elles demandent le respect des règles d’attribution de congés, l’arrêt des pressions pour venir travailler sur des jours non prévus, le droit à la déconnexion après 18 heures, l’embauche de CDI pour combler le sous effectif permanent et la CDIsation de tous les personnels.

-     Elles revendiquent une vraie communication avec la hiérarchie dans le respect des salariés et l’arrêt des pressions managériales pour obtenir des techniciens sur place des résultats irréalisables.

Constructel n’est pas une entreprise anodine. Elle fait partie d’un groupe portugais « Visabeira Global » gérant les télecoms dans plusieurs pays, des activités liées à l’énergie, les technologies, le bâtiment. L’entité « Visabeira Global » comprenant Constructel est une sous holding du groupe portugais « Grupo Visabeira ».

En 2020, Constructel a réalisé 200 millions de chiffre d’affaires. Le groupe qui détient Constructel et leurs actionnaires ont les moyens financiers de répondre aux revendications du personnel !

Il est aussi à rappeller qu’une grande partie des techniciens télecoms sont de nationalité portugaise, maîtrisant peu ou pas la langue française et que leur contrats courts incitent à des conditions de travail et d’hébergement qui relèvent d’un autre âge.

Devant l’ensemble de ces éléments, il nous paraît impératif que vous demandiez à vos services d’être extrêmement vigilants lors des Négociations Annuelles Obligatoires qui vont s’ouvrir en septembre chez Constructel, il serait inconcevable qu’il ne soit pas fait droit aux revendications exprimées par le personnel. Une intervention  de votre part nous paraît nécessaire pour instaurer une vraie culture du dialogue social et du respect du droit du travail dans cette entreprise.

Dans l’attente des suites que vous voudrez bien donner à notre courrier, nous vous prions d’agréer, Madame la Préfète de la Drôme, l’expression de nos respectueuses salutations.

Pierre Trapier, Agnès Pagès, Alain Sivan, Marie-Jo Bayoud-Torres, Hélène Pinet, conseillers municipaux d’opposition, pour le groupe "Portes Citoyenne" 

Courriel : portescitoyenne@gmail.com

 

* Copie de ce courrier au Ministère du Travail

 

lundi 12 juillet 2021

Mais à qui profite l’abstention ?

Quelles leçons tirer d’une élection où les deux tiers des citoyens refusent de se rendre aux urnes ?

Nous vivons un véritable naufrage démocratique. Le macronisme aura permis l’abaissement de la politique dans tous les domaines. Le dédain affiché dans les institutions locales, la violence comme réponse aux mouvements sociaux ont affaibli un peu plus l’idée même de l’utilité du vote.


Responsabilité ensuite, par la négligence du gouvernement qui s’est rendu incapable de faire parvenir dans les boîtes aux lettres les professions de foi. Cela déplait il aux classes dominantes ? Pas du tout ! Elles entendent avoir les mains libres pour mettre en œuvre leurs choix antipopulaires. Les trémolos dans la voix face à l’abstention de la part de ceux qui portent une responsabilité majeure dans la faillite démocratique, savamment entretenue et exploitée par la droite locale, sont d’autant plus obscènes.

De nombreuses luttes s’annoncent désormais dans lesquelles les élus de Portes Citoyenne entendent se mettre au service des Portoises et des Portois. Leur donner de la force, c’est faire grandir les exigences sociales, c’est refuser l’abandon démocratique qui chemine et dans lequel même localement les élus de la droite y trouvent leur pain béni.

C’est pourquoi Portes Citoyenne continue à vous solliciter et poursuit sa consultation pour la création d’un Centre de santé à Portes-lès-Valence. 

Ne lâchons pas ! Votre mobilisation est essentielle pour apporter une réponse à la désertification médicale dans la commune et sur notre territoire. Les « décideurs » locaux ne pourront pas très longtemps éluder le sujet, si nous nous y mettons tous.

Pierre Trapier, Agnès Pagès, Alain Sivan, Marie-Jo Bayoud-Torres, Hélène PINET, conseillers municipaux d’opposition, pour le groupe « Portes Citoyenne »

vendredi 9 juillet 2021

 Soutien aux salariées de Constructel de Portes-lès-Valence !

Des élu-es et des membres de Portes Citoyenne étaient ce matin aux côtés des salariées en grève de l’entreprise Constructel afin de les soutenir face aux conditions de travail déplorables qu’elles subissent depuis trop longtemps. La coupe est pleine et elles l’ont dit haut et fort !

Les faits :

Constructel est une entreprise portugaise installée en France depuis 19 ans. 

Elle est le principal sous-traitant d'Orange. :  elle plante les poteaux, intervient sur les lignes, installe la fibre.


Elle sous traite elle-même certains chantiers !

C'est une entreprise qui ne respecte pas le strict minimum du droit du travail. Pendant des années, elle a eu les mains libres jusqu'au jour où le syndicat CGT s’est implanté. Mais malgré tout, la situation est loin d'être rose. L’entreprise use de tous les stratagèmes pour mettre des bâtons dans les roues en permanence (Tentative de création d'un syndicat à sa botte, pression sur les syndiqué-es ...). C'est le Far-West !

Le service en grève, exclusivement féminin, est crucial pour l'entreprise : ce sont elles qui envoient les missions aux techniciens pour planter les poteaux, installer la fibre, réparer les installations ... Elles se sont mises en grève à 90% (soit plus d'une trentaine) sans préavis le 8 juillet pour signifier leur ras le bol des conditions inhumaines (harcèlement moral, non-respect du droit à la déconnexion, non-respect du droit aux congés, le tout avec un SMIC voire moins !) et des salaires de misère.

La direction a fait ce qu'elle sait faire : mépriser, rabrouer, mentir, enfumer ... mais elle a eu du fil à retordre avec ce groupe de femmes gonflées à bloc !

Elles ont gagné une solidarité extraordinaire entre elles. Elles vont reprendre le travail dès demain pour certaines et lundi pour les autres. Mais ce n'est pas fini ! Un tract a été rédigé qui appelle le reste du personnel de Constructel, notamment les techniciens, à se mobiliser à la rentrée pour le début des négociations salariales.

La mobilisation continue !

Les élu-es de Portes Citoyenne ont décidé d’interpeller le Préfet et le Ministère du travail sur la situation de ces salariées.