Le
satisfecit permanent et les pirouettes ne sauraient masquer la réalité !
Dans
le compte-rendu du Conseil municipal fait par le Dauphiné Libéré du 08/07/2020,
il est fait état des interventions de notre groupe Portes Citoyenne concernant,
en particulier, la subvention au CCAS et l’octroi d’une prime exceptionnelle
versée aux agents mobilisés pendant l’état d’urgence.
Des
précisions s’avèrent nécessaires quant à la réalité des faits et des chiffres
que la majorité municipale détourne à sa guise en omettant volontairement
certains éléments et chiffres.
Sur
la subvention CCAS, 250 000
euros avaient été crédités sur le budget primitif 2019, seuls 200 000 €
ont été mandatés. Ce qui fait moins 50 000 €. Quand on sait que les frais
de personnel s’élèvent pour le CCAS à environ 183 000 €, le calcul est rapide
sur la somme réellement dédiée à la politique sociale de la commune. Même si le
budget du CCAS reçoit d’autres subventions, il est clair, contrairement à ce
qu’affirme G.Girard, que la somme consacrée aux ménages en difficultés n’est
pas à la hauteur des besoins nécessaires pour mener une politique sociale
solidaire et ambitieuse. L’essentiel des aides attribuées sont des aides
alimentaires via l’épicerie sociale, celles en numéraire sont dérisoires au
regard des difficultés qui explosent et qui vont s’accentuer encore avec la
crise sanitaire. Oui l’épicerie sociale, créée sous le mandat de Pierre
Trapier, est indispensable pour venir en aide aux plus défavorisés, elle ne
suffit pas et ne suffira pas à répondre aux difficultés budgétaires croissantes
des ménages. G.Girard reste volontairement sourde à ce constat et continue de
se féliciter des actions à minima qui sont menées, l’essentiel étant in fine de
faire des économies et de continuer à fermer les yeux sur la précarité
grandissante et la situation grave à laquelle sont confrontés de nombreuses
familles portoises.
Sur
la prime exceptionnelle versée aux agents mobilisés pendant l’état d’urgence rendue possible par le décret du
14/05/2020, nous nous sommes abstenus car il s’agit encore d’une prime au
mérite que Macron et consorts affectionnent alors qu’une revalorisation des bas
salaires et une augmentation du point d’indice aurait été plus juste. De plus, elle
crée des disparités et des inégalités parmi le personnel puisqu’elle ne
concerne que 89 agents, essentiellement des cadres, la police municipale. En
effet, elle laisse sur le carreau toutes celles et ceux qui ont été
contraint-es de rester confiné-es chez eux, la majorité des services étant
fermés. Ces agents ont subi cette situation parfois dans des conditions
difficiles et n’avaient pas le choix. Leur traitement a certes été maintenu,
comme s’en enorgueillit G.Girard, mais ce n’est ni une faveur, ni un acte d’une
grande bonté ! Juste Humain afin de ne pas rajouter des difficultés
financières et familiales. Nous avons
rappelé que les agents « récompensés » ont simplement assuré la
continuité du service public, qualifiée de principe de valeur constitutionnelle
le 25/07/1979 par le Conseil constitutionnel ; principe qui repose sur la
nécessité de répondre aux besoins d’intérêt général sans interruption.
A
noter qu’un crédit de 20000 € (remboursé par l’Etat) a été prévu pour cette
« récompense », divisée par 89 agents soit 225 € en moyenne... Une
carotte mais qui ne va pas sans le bâton puisque, pour celles et ceux qui n’ont
pas effectué un temps plein, autant dire la majorité des agents, 6 jours de RTT
leur sont supprimés sous le prétexte d’un effort de solidarité ! Rien
n’obligeait la majorité à appliquer une telle décision même pas l’ordonnance du
15/04/2020 qui en offre que la possibilité.
Vive
le social et le service public !
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