Détricoter
le plan Borloo est une grave erreur !
Emmanuel
Macron avait confié à Jean-Louis Borloo, un rapport sur la vie des banlieues à
l’hiver 2017.
L’ancien
Ministre de la Ville a multiplié les rencontres pour fédérer les acteurs locaux
qui avaient fait part de leur mécontentement au début du quinquennat Macron.
Ce
rapport de 164 pages remis au Premier Ministre le 26 Avril dernier compte 19 «
programmes » thématiques (rénovation urbaine, éducation et justice,
entreprise et emploi, égalité et mixité …).
Jean-
Louis Borloo s’était déclaré convaincu qu’Emmanuel Macron, souvent dépeint en « Président
des riches » pouvait devenir « celui des banlieues ». Las !
L’ancien ministre de Chirac voit son rapport enterré par l’Elysée.
Le
« Plan banlieues » n’a pas été présenté le 22 Mai comme prévu
initialement.
Pourtant le Premier Ministre avait annoncé, fin avril, lors de la
remise du rapport Borloo, que ce serait l’occasion de rendre les arbitrages
présidentiels. Il n’en a rien été !
Comme
de nombreuses communes de banlieue en France, des centaines de maires de toutes
tendances politiques confondues, sont intervenus auprès de la Présidence, pour
qu’elle prenne en compte la globalité du rapport et pour redonner confiance aux
citoyens dans l’action publique.
En
ma qualité d’ancien Maire et d’élu local, j’ai écrit au Premier Ministre pour
lui dire que nous nous reconnaissions pleinement dans les propositions du rapport Borloo. L’occasion
était pourtant donnée de changer de cap et surtout d’y associer les premiers
concernés, c'est-à-dire les élus de la République, pour s’inscrire dans un
comité de suivi à l’échelle de chaque département.
Je
constate que sur ce dossier sensible qui touche à la vie des Portois, Madame le
Maire UDI a fait preuve d’un silence étourdissant.
Des
milliers d’élus avaient pourtant appelé le Président de la République à agir
concrètement pour l’amélioration de la qualité de vie dans les banlieues à un
moment où les tensions sont palpables. Une attitude qui en dit long sur le
détachement de Geneviève Girard à traiter des questions qui concernent notre
quotidien. A Portes-lès-Valence, nous sommes pourtant directement concernés.
Pierre TRAPIER
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