mercredi 23 mai 2018


Détricoter le plan Borloo est une grave erreur !



Emmanuel Macron avait confié à Jean-Louis Borloo, un rapport sur la vie des banlieues à l’hiver 2017.
L’ancien Ministre de la Ville a multiplié les rencontres pour fédérer les acteurs locaux qui avaient fait part de leur mécontentement au début du quinquennat Macron.
Ce rapport de 164 pages remis au Premier Ministre le 26 Avril dernier compte 19 « programmes » thématiques (rénovation urbaine, éducation et justice, entreprise et emploi, égalité et mixité …).
Jean- Louis Borloo s’était déclaré convaincu qu’Emmanuel Macron, souvent dépeint en « Président des riches » pouvait devenir «  celui des banlieues ». Las ! L’ancien ministre de Chirac voit son rapport enterré par l’Elysée.
Le « Plan banlieues » n’a pas été présenté le 22 Mai comme prévu initialement. 
Pourtant le Premier Ministre avait annoncé, fin avril, lors de la remise du rapport Borloo, que ce serait l’occasion de rendre les arbitrages présidentiels. Il n’en a rien été !
Comme de nombreuses communes de banlieue en France, des centaines de maires de toutes tendances politiques confondues, sont intervenus auprès de la Présidence, pour qu’elle prenne en compte la globalité du rapport et pour redonner confiance aux citoyens dans l’action publique.

En ma qualité d’ancien Maire et d’élu local, j’ai écrit au Premier Ministre pour lui dire que nous nous reconnaissions pleinement dans les  propositions du rapport Borloo. L’occasion était pourtant donnée de changer de cap et surtout d’y associer les premiers concernés, c'est-à-dire les élus de la République, pour s’inscrire dans un comité de suivi à l’échelle de chaque département.

Je constate que sur ce dossier sensible qui touche à la vie des Portois, Madame le Maire UDI a fait preuve d’un silence étourdissant.
Des milliers d’élus avaient pourtant appelé le Président de la République à agir concrètement pour l’amélioration de la qualité de vie dans les banlieues à un moment où les tensions sont palpables. Une attitude qui en dit long sur le détachement de Geneviève Girard à traiter des questions qui concernent notre quotidien. A Portes-lès-Valence, nous sommes pourtant directement concernés.


                                                                                                                                                                                                                                                                    Pierre TRAPIER


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