"Mépris", "dictature technocratique",
"hyperprésident" à l'Assemblée nationale
Les groupes d'opposition dont André CHASSAIGNE, député PC du Puy de Dôme et Président du groupe GDR dénoncent ce fonctionnement et alertent les citoyens
André Chassaigne a dénoncé, le
13 mars lors de la séance des questions au gouvernement, l’attitude du
gouvernement vis-à-vis du Parlement.
"Les dernières initiatives
du Gouvernement sont marquées du sceau du mépris à l’égard de la représentation
nationale et donc de la démocratie" a précisé le président du groupe
communiste.
" Mépris, le recours aux
ordonnances pour la réforme ferroviaire ; mépris, le recours au vote
bloqué pour empêcher le vote de notre proposition de loi sur les retraites
agricoles, adoptée à l’Assemblée et soutenue par le Sénat. Mépris, le rejet,
sans discussion, de toutes les propositions portées par les groupes
d’opposition.
Ces coups de force répétés marquent une dangereuse dérive aux accents de
dictature technocratique."
"Ils donnent le ton de la
réforme des institutions à venir, avec en particulier la restriction du droit
d’amendement des parlementaires. Il ne s’agit pas simplement de
« rationaliser » ou de « rafraîchir » le fonctionnement du
Parlement : c’est l’avenir même de notre démocratie qui est en jeu.
C’est pourquoi le peuple doit
décider, en dernier ressort, de l’adoption ou non de ces réformes
structurelles. L’enjeu démocratique exige la tenue d’un référendum. Il ne peut
s’agir d’une option politique soumise à
marchandage : c’est une obligation démocratique !
C’est au peuple de choisir, de
dire s’il souhaite que ses représentants élus soient remplacés par la
« technocrature » ; s’il souhaite que les propositions portées
par l’exécutif ne soient plus débattues par les représentants du peuple ;
s’il souhaite en finir définitivement avec le pouvoir législatif des
parlementaires ; s’il souhaite donner les pleins pouvoirs à un hyperprésident
dont l’objectif est d’amplifier la casse sociale.
Avoir peur de l’intelligence du peuple serait l’ultime preuve de la conception
antidémocratique de l’exercice du pouvoir politique qu’a l’exécutif. La
majorité va-t-elle se plier à cette obligation démocratique ?"
Réponse du Premier
ministre : toutes les techniques utilisées par le gouvernement - recours
aux ordonnances, vote bloqué - "sont prévues par la Constitution"...
Les citoyens n'ont -ils pas leur mot à dire face à un tel mépris vis à vis d'élus qui défendent le bien commun, qui font des propositions, amendements sans cesse rejetés par un parlement à la botte du Président des riches et réduit à une vulgaire chambre d'enregistrement des décisions prises en haut lieu, loin des aspirations du peuple ?
Les citoyens n'ont -ils pas leur mot à dire face à un tel mépris vis à vis d'élus qui défendent le bien commun, qui font des propositions, amendements sans cesse rejetés par un parlement à la botte du Président des riches et réduit à une vulgaire chambre d'enregistrement des décisions prises en haut lieu, loin des aspirations du peuple ?
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