mardi 27 octobre 2020

 

      Face à la pandémie, faisons primer l’intérêt général sur la logique du marché !

La plupart des indicateurs montrent que nous ne sommes pas sortis de la pandémie Covid19. Nous ne pouvons que conseiller la prudence et les précautions sanitaires pour se protéger et protéger les autres.

On peut penser que la gestion et l’éradication d’une telle pandémie soit difficile. Mais les injonctions contradictoires, les décisions contestées sont le fruit d’années d’austérité qui ont affaibli notre système de santé et de protection sociale. C’est le cas à l’hôpital où malgré le coronavirus, depuis l’été, rien n’a été fait pour combler le déficit de lits et de personnel.

A la question « Qui va payer la crise ? », le moins que l’on puisse dire c’est que les avis divergent ! En séance du Conseil Municipal du 28 septembre, Geneviève Girard, qui ignore le bien fondé d’une politique sociale à la hauteur des besoins, s’exclame : « Tout le monde va payer ! ». Voilà ce que la droite nous prépare en ordre de bataille, pour nous faire avaler l’amère potion post-Covid.

Non, derrière les chiffres qui claquent, un paradoxe surgit aussitôt. Tout le monde ne paye pas. D’un côté, il y a le baromètre réalisé par le Secours Populaire qui dresse un constat très inquiétant sur la progression de la pauvreté, comme l’ensemble des associations caritatives. De l’autre, c’est l’épidémie des licenciements boursiers. Des entreprises comme SANOFI, le géant de l’industrie pharmaceutique, saisissent l’aubaine de la crise sanitaire pour licencier à tour de bras, en dépit de juteux profits ou de deniers publics qu’ils encaissent. Autant d’argent qui ne servira pas aux PME, qui, elles, vont payer la crise au prix fort.

Au Conseil Municipal, lorsque les élus de Portes Citoyenne dénoncent une telle situation, la majorité de droite reste bouche bée ou vocifère, nous accusant vertement de « faire de la politique ». Et bien oui, parce que la crise affecte les plus modestes, nous appelons à faire primer l’intérêt général sur la logique du marché.

Nous estimons notamment que l’achat des masques doit être intégralement remboursé par l’Etat. En limitant ce remboursement, en réduisant les budgets des hôpitaux, en ne palliant pas au manque criant de médecins, le gouvernement et ses amis font de la politique. Et vous ?

                                            Pierre TRAPIER, conseiller municipal

 

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