mercredi 17 juin 2015

RYTHMES SCOLAIRES…. QUEL BILAN ?


RYTHMES SCOLAIRES…. QUEL BILAN ?

 

Un soupçon d’hypocrisie, une pincée de  culpabilisation des parents et des enseignants et une bonne dose d’autosatisfaction, voilà la recette du bilan de la mise en œuvre de la réforme des rythmes scolaires à Portes-lès-Valence.

Personne n’a oublié que cette première année devait être expérimentale et toute expérience doit conduire à une analyse et un bilan. Qu’en est-il ici à Portes ?

Et bien, à en croire le journal de propagande municipal, il semblerait que la philosophie de Pangloss règne en maître puisque « tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes ». Evidemment, la municipalité se garde bien de fournir quelque élément objectif que ce soit, pour nourrir cette « évaluation ». Aucune diffusion d’un quelconque projet éducatif local non plus. En fait le seul critère auquel la municipalité fasse régulièrement référence c’est le coût des fameux TAP (Temps d’Accueil Périscolaire). C’est à eux seuls que l’on devrait la totalité de l’augmentation des dépenses de fonctionnement de la collectivité en 2014. C’est encore au nom de ces TAP que Mme Le Maire justifie l’augmentation de l’ensemble des tarifs municipaux. Mais à part cette vision économique, quid de nos enfants ?

Chacun sait que l’Education Nationale relève, comme son nom l’indique, de l’Etat. Tout le monde admet que ce transfert aux collectivités du coût et de l’organisation de cette réforme est irresponsable et générateur de          profondes inégalités.

Mais cette injustice doit elle nous obscurcir l’esprit ? Non, tout ne va pas bien à Portes-lès-Valence et nos enfants sont EPUISES !

A-t-on comparé aux années précédentes le taux d’absentéisme ? Le nombre de passage par l’infirmerie ? Le nombre d’accidents dans la cour ? L’efficacité pédagogique des jeudi et vendredi ? Mais pour quoi faire puisqu’on vous dit que tout va bien… Sous-entendu par la municipalité : les enseignants et certains parents sont contents d’avoir de longs week-ends et les autres parents retenus par des obligations professionnelles le vendredi après-midi ne vont quand même pas se plaindre d’avoir un mode de garde gratuit.

Quant aux enseignants qui manifesteraient quelques doutes sur cette organisation, ils font figure de vilains petits canards alarmistes et probablement incompétents : ils n’ont qu’à mieux préparer leurs cours et mieux surveiller les enfants. Les parents qui, de leur côté, exprimeraient la moindre difficulté avec le constat de fatigue  accrue de leur enfant sont rapidement taxés de laxistes irresponsables : ils n’ont qu’à coucher leur enfant plus tôt et puis c’est tout.

Dans cette démarche d’autruche, chaque difficulté est renvoyée à l’intimité des familles ou bien cloisonnée    derrière les portes de la classe. Le débat est sorti de la place publique et le mal grandit en sourdine…

 

                                                                                                                                 Marjolaine BOUVIER

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire