lundi 8 juin 2020


  La crise sanitaire du Covid19 a percuté la planète… 

Quid du « jour d’après » ?

Cette crise sanitaire est inédite, et nous avons dû nous organiser, afin de continuer à vivre, à travailler, à se protéger.
Malgré tout cela, plus de 29 000 morts…. Les personnes âgées ont malheureusement été très nombreuses dans les Ehpad à nous quitter. Beaucoup sont mortes du Covid19 en particulier à cause du manque de moyens dans ces établissements. Elles ont beaucoup souffert de la solitude qui leur a été imposée inhumainement par notre gouvernement, et certaines sont parties mortes de chagrin.
Nous sommes maintenant en période de déconfinement, depuis le 11 mai. Le « jour d’après » commence. Et, le gouvernement avec le Medef veut nous faire revenir à un monde ancien dans le domaine du droit du travail, prétextant la lutte contre la pandémie du Covid19. Ils organisent de nouveaux reculs sociaux avec la loi d’urgence sanitaire sans se soucier de la santé, ni des besoins des travailleurs. Ces mesures piétinent le code du travail, la fonction publique et notre sécurité sociale.
La loi sanitaire a porté la durée du travail maximale hebdomadaire à 60 heures, une durée quotidienne pouvant aller jusqu’à 12 heures, avec un repos quotidien réduit à 9 heures. C’est inacceptable, quand on sait les conditions difficiles de certains métiers. Le premier secteur impacté par cette loi est la santé, puis le commerce et ensuite les autres.
Ce sont des métiers de première ligne mal reconnus, tant financièrement, que pour les conditions de travail où les moyens sont restreints. Ils ont déjà payé un lourd tribut lors de cette crise et vont être encore pénalisés. On les applaudit aux balcons et fenêtres et après ? Le gouvernement leur promet une prime, une prime de quoi ? De reconnaissance, d’exposition pour mourir au travail ? Une prime défiscalisée aux conséquences extrêmement dangereuses, car sans cotisations, nous affaiblissons notre système social et réduisons les finances de la Sécurité Sociale. Arrêtons cette casse de nos acquis sociaux !
Et que dire des millions de salariés qui ont été placés en activité partielle entraînant une baisse de leurs revenus de 16 % alors que la plupart des entreprises ne versent pas de complément de salaire et ont un coût à zéro euro pour cette période ?  Là encore, la régression est pour le salariat. De plus, le Medef répondant aux appétits des nombreux groupes nationaux ou internationaux demande aux salariés d’échanger des jours de congés contre de l’activité partielle. Un chantage au licenciement s’installe dans de nombreuses entreprises pour faire signer des accords de branches afin de modifier le nombre de jours de repos, de RTT, de congés payés. Notre gouvernement a choisi la santé économique plutôt la santé publique. Mais rien n’est demandé aux actionnaires, pas touche au grisbi et à leurs dividendes ! Dans de nombreuses collectivités gérées par la droite, comme ici dans notre commune, même scénario : on s’attaque aux congés des agents qui ont été contraints de rester confinés et on accorde des primes à d’autres alors qu’ils ont simplement assuré la continuité du service public. Diviser pour mieux régner, encore plus d’inégalités et de disparités. In fine, ce sont toujours les mêmes qui font les frais d’une gestion calamiteuse voulue par un gouvernement au service de la Finance. Un « après » qui annonce les mêmes recettes sans changer de cap et qui va plonger des milliers d’entre nous dans une précarité accrue. Allons-nous laisser faire ?
Qui est responsable de cette catastrophe sanitaire ? Est-ce les salariés ou les gouvernements successifs qui, depuis plusieurs décennies, ont mis à mal l’ensemble de nos services publics avec des restrictions budgétaires ?
Les citoyens, pour pallier à cette pénurie ont fait preuve de solidarité, ont pris diverses initiatives pour tenter de gérer les manques de masques, blouses, personnel, en sacrifiant leur santé et leur vie de famille. Ils ne veulent pas de médailles mais une vie meilleure !
Malgré ce climat anxiogène, n’acceptons pas les nouveaux reculs qui se profilent. Plus que jamais, relevons la tête, ne courbons pas l’échine, refusons de vivre à genoux. Soyons fiers de ce que nous apportons tous les jours avec notre travail. Continuons à nous battre pour une juste répartition des richesses. Après les applaudissements, soyons maintenant nombreuses et nombreux pour demander les moyens indispensables pour travailler et vivre dans de bonnes conditions et dignement.


Agnès PAGES
                                         Conseillère municipale du groupe « Portes Citoyenne »


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