La crise sanitaire du Covid19 a
percuté la planète…
Quid du « jour d’après » ?
Cette crise
sanitaire est inédite, et nous avons dû nous organiser, afin de continuer à
vivre, à travailler, à se protéger.
Malgré tout
cela, plus de 29 000 morts…. Les personnes âgées ont malheureusement été
très nombreuses dans les Ehpad à nous quitter. Beaucoup sont mortes du Covid19 en
particulier à cause du manque de moyens dans ces établissements. Elles ont
beaucoup souffert de la solitude qui leur a été imposée inhumainement par notre
gouvernement, et certaines sont parties mortes de chagrin.
Nous sommes
maintenant en période de déconfinement, depuis le 11 mai. Le « jour
d’après » commence. Et, le gouvernement avec le Medef veut nous faire
revenir à un monde ancien dans le domaine du droit du travail, prétextant la
lutte contre la pandémie du Covid19. Ils organisent de nouveaux reculs sociaux
avec la loi d’urgence sanitaire sans se soucier de la santé, ni des besoins des
travailleurs. Ces mesures piétinent le code du travail, la fonction publique et
notre sécurité sociale.
La loi
sanitaire a porté la durée du travail maximale hebdomadaire à 60 heures, une
durée quotidienne pouvant aller jusqu’à 12 heures, avec un repos quotidien
réduit à 9 heures. C’est inacceptable, quand on sait les conditions difficiles
de certains métiers. Le premier secteur impacté par cette loi est la santé,
puis le commerce et ensuite les autres.
Ce sont des
métiers de première ligne mal reconnus, tant financièrement, que pour les
conditions de travail où les moyens sont restreints. Ils ont déjà payé un lourd
tribut lors de cette crise et vont être encore pénalisés. On les applaudit aux
balcons et fenêtres et après ? Le gouvernement leur promet une prime, une prime
de quoi ? De reconnaissance, d’exposition pour mourir au travail ? Une
prime défiscalisée aux conséquences extrêmement dangereuses, car sans
cotisations, nous affaiblissons notre système social et réduisons les finances
de la Sécurité Sociale. Arrêtons cette casse de nos acquis sociaux !
Et que dire des
millions de salariés qui ont été placés en activité partielle entraînant une
baisse de leurs revenus de 16 % alors que la plupart des entreprises ne versent
pas de complément de salaire et ont un coût à zéro euro pour cette période ?
Là encore, la régression est pour le
salariat. De plus, le Medef répondant aux appétits des nombreux groupes
nationaux ou internationaux demande aux salariés d’échanger des jours de congés
contre de l’activité partielle. Un chantage au licenciement s’installe dans de
nombreuses entreprises pour faire signer des accords de branches afin de
modifier le nombre de jours de repos, de RTT, de congés payés. Notre
gouvernement a choisi la santé économique plutôt la santé publique. Mais rien
n’est demandé aux actionnaires, pas touche au grisbi et à leurs dividendes !
Dans de nombreuses collectivités gérées par la droite, comme ici dans notre
commune, même scénario : on s’attaque aux congés des agents qui ont été
contraints de rester confinés et on accorde des primes à d’autres alors qu’ils
ont simplement assuré la continuité du service public. Diviser pour mieux
régner, encore plus d’inégalités et de disparités. In fine, ce sont toujours
les mêmes qui font les frais d’une gestion calamiteuse voulue par un
gouvernement au service de la Finance. Un « après » qui annonce les
mêmes recettes sans changer de cap et qui va plonger des milliers d’entre nous
dans une précarité accrue. Allons-nous laisser faire ?
Qui est
responsable de cette catastrophe sanitaire ? Est-ce les salariés ou les
gouvernements successifs qui, depuis plusieurs décennies, ont mis à mal l’ensemble
de nos services publics avec des restrictions budgétaires ?
Les citoyens,
pour pallier à cette pénurie ont fait preuve de solidarité, ont pris diverses
initiatives pour tenter de gérer les manques de masques, blouses, personnel, en
sacrifiant leur santé et leur vie de famille. Ils ne veulent pas de médailles
mais une vie meilleure !
Malgré ce
climat anxiogène, n’acceptons pas les nouveaux reculs qui se profilent. Plus
que jamais, relevons la tête, ne courbons pas l’échine, refusons de vivre à
genoux. Soyons fiers de ce que nous apportons tous les jours avec notre
travail. Continuons à nous battre pour une juste répartition des richesses.
Après les applaudissements, soyons maintenant nombreuses et nombreux pour
demander les moyens indispensables pour travailler et vivre dans de bonnes
conditions et dignement.
Agnès PAGES
Conseillère municipale du groupe « Portes Citoyenne »
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