Chômage : concerto pour
flûte et pipeau…
Le premier adjoint au maire, en charge de l’économie s’est dernièrement répandu en clamant que l’action
pour l’emploi de la mairie « était positive »
et que Portes-lès-Valence comptait « 862
chômeurs ».
Il n’y a pas de quoi pavoiser si on veut bien
considérer que sur 10.000 habitants, si vous enlevez tous
les jeunes scolarisés et tous les
Portois retraités, la part de chômeurs sur notre ville est énorme !
Au niveau
national ? Les mesures annoncées à
grand fracas par le Président Macron : exonérations des
charges pour les grands groupes
privés ; cadeau du CICE ; suppression de l’ISF ; muselage des
prud’hommes ;
mise en place de contrôles accrus sur
les chômeurs ; instauration des « ruptures
conventionnelles »
déguisant les licenciements,
développement de l’auto-entreprenariat ne sont qu’enfumage alors que le
chômage est à son pire niveau après 18
mois.
Au niveau
local, le premier adjoint nous joue
un concerto de flûte et pipeau sur l’efficacité de la cellule emploi
intercommunale.
Les statistiques Insee sont
impitoyables : sur Portes-lès-Valence, la création
d’entreprises toutes activités
confondues est en chute
libre.
Notre commune est rongée par les bas salaires, la
précarité, le temps partiel, les contrats d’intérim
(dites missions !) de 1
journée !
Le chômage de longue durée repart à la
hausse de + 5%. Bonjour l’efficacité… M.Grousson fait mine de
regarder ailleurs quand les chiffres
INSEE sont toujours aussi cruels sur la situation sociologique des
Portois :
·
32 % des
Portois sortis de l’Education nationale ou actifs n’ont aucun diplôme
·
31% ont
un niveau CAP ou BEP
·
17% ont
le niveau Bac et 19% ont un diplôme d’enseignement supérieur.
Notre département détient le triste record du
taux de chômage le plus élevé de Rhône-Alpes et
Portes-lès-Valence a un taux de chômage
le plus fort de notre agglomération.
Agir pour
l’emploi nécessite de relocaliser ici des productions utiles à notre pays. Être
en reconquête contre
le chômage exige des moyens accrus de
Pôle-Emploi pour de VRAIES formations permettant aux personnes
licenciées de se reconvertir.
Cela
nécessite aussi que les entreprises fassent confiance aux jeunes ou aux
chômeurs longue durée.
Cela
suppose des aides accrues pour les artisans et petites entreprises qui sont
étranglés par les grands
donneurs d’ordre.
Les élus de Portes Citoyenne savent qu’agir
pour l’emploi n’est pas chose facile.
Nous savons aussi que ce n’est pas en cajolant
le Medef que l’on y arrivera. Nous sommes et serons aux côtés
de tous ceux qui veulent vivre de leur
travail et tous ceux qui se mobilisent pour défendre leur emploi.
Jean-Michel BOCHATON
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