lundi 9 avril 2018


C’est ainsi que l’Autoroute A7 est devenue l’axe routier
le plus pollué d’Europe !

L’A7 est l’axe routier le plus pollué d’Europe, alors que de nombreux sites géographiques se prêtent à une multimodalité exemplaire. Par exemple à Portes les Valence, ville cheminote de la vallée du Rhône, se conjuguent un port fluviomaritime relié aux infrastructures ferroviaires avec un triage SNCF, en bordure de l’autoroute où transitent dans les deux sens en moyenne 17000 camions par jour. Une aberration ! Tous les éléments sont ici réunis pour promouvoir, comme de partout ailleurs,  une politique multimodale qui repositionne chaque mode de transport sur son domaine de pertinence.
Alors pourquoi le transport de marchandises par la route constitue t'il 88 % des modes utilisés ?              
Le ferroviaire ne représente lui que 10 % et le fluvial 2 %. Ce constat accablant creuse le déclin de notre environnement et génère des coûts induits, environnementaux, sociaux, dits aussi externes, de plus en plus importants. 1000 tonnes /km de marchandises acheminées par la route génèrent 5 fois plus de coûts externes pour la collectivité que le fer et un train de marchandises, c’est 50 camions en moins sur les routes. 
Ce résultat est la conséquence des politiques de transport initiées depuis 30 ans qui ont, c’est un comble, permis à la SNCF d’être grâce à ses filiales, le premier transporteur routier du pays !
 Ces politiques publiques anti environnementales et anti sociales ont développé le transport routier au détriment du rail. Cette stratégie pour le fret et l’ouverture à la concurrence ont mis à terre le service public, ont entraîné la fermeture des dessertes et des triages, accompagné les suppressions de personnel, affaibli les capacités productives de Fret SNCF et dégradé les conditions de travail des cheminots. Portes lès Valence en est un exemple concret.
Et lorsque l’Europe libérale a décidé d’ouvrir le fret ferroviaire à la concurrence, cette dernière a été mise en place avec l’aval de la SNCF. L’entreprise a ainsi organisé sa propre concurrence en interne en offrant les trafics les plus rentables à ses filiales et aux entreprises privées, avec la complicité de l’Etat qui avait mis en œuvre une politique de transport privilégiant le tout routier. Mais au bout du compte, depuis l’ouverture à la concurrence en 2003, l’abandon des trafics du Fret SNCF n’a pas obtenu les reprises escomptées par les autres entreprises ferroviaires privées. Pourtant la SNCF avait délibérément refusé de prendre ou de conserver des marchés même quand l’entreprise publique était la mieux placée pour les opérer. 
L’exemple du transport de marchandises est significatif de la volonté de l’Etat de délaisser le mode ferroviaire avec la complicité de la SNCF qui avait décloisonné les activités et les métiers pour volontairement démanteler le fret. La conséquence a été un report massif vers le mode routier. 

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