lundi 16 janvier 2017


Après la recette des lasagnes au poulet de fin d’année, les associations encore à la diète début 2017.

Ou

Les secrets salés à la sauce Houset arrosés de la pilule amère de Mme le Maire

  Les ingrédients chiffrés :

-          Foot : moins 2460 euros

-          Rugby : moins 2435 euros

-          Basket : moins 1769 euros

Le résultat de soi-disant nouveaux critères se solde par des subventions en baisse en 2017 pour 14 associations sur 21. C’est le cadeau de fin d’année de la municipalité et ce n’est pas nouveau.

-          En 2015/2016 : moins 2400 euros

-          En 2016/2017 : moins 5791 euros

-          10000 euros par contre pour les paillettes et les feux d’artifices.

La municipalité entend privilégier l’excellence individuelle au détriment de l’implication collective.  Sans dire son nom, une telle approche musèle l’esprit sportif au bénéfice d’une « obligation de résultat ». C’est une vision du sport qui se situe aux antipodes des valeurs sportives fondées sur l’implication, le partage, la solidarité.  De nouveaux critères ont été concoctés par Mme le maire et son adjointe aux sports. Les associations avaient monté leur dossier de subventions avec les anciens critères, puisqu’ils ignoraient qu’il s’en mijotait de nouveaux.  D’ailleurs, les dossiers de demande de subvention leur ont été réclamés la 3ème semaine de septembre au lieu de la dernière, comme habituellement.

Puis, telles des cuisinières averties, Mme le Maire et son adjointe se sont chargées de dégraisser certaines associations, et ont proposé leur menu allégé en Conseil municipal plus de deux mois après la réception de leurs dossiers, en se félicitant d’avoir augmenté les points de 1 %, soit 0.05 cts. Heureusement que la malhonnêteté n’étouffe personne…

En fait, ce qui était annoncé comme une hausse se traduit par une baisse, tel est le menu tord-boyaux de la droite municipale. Et pour justifier ce régime amaigrissant, ce sont l’encadrement et les résultats des Clubs, notamment l’excellence qui sont mis en avant. Il n’y a pas qu’en gastronomie que l’on délivre des prix, étoiles ou toques. Pour être récompensées, les clubs devraient mettre le couvert où Pierre de Coubertin n’aurait aucune chance être l’invité !

Ainsi, les ingrédients principaux pour une recette sportive réussie ont été laissés au pilon.  D’une part, lorsqu’un club de sport individuel se déplace pour une compétition sur une ou plusieurs journées, les dirigeants amènent toutes les tranches d’enfants. D’autre part, un club de sport collectif possède plusieurs équipes : (débutants- seniors -  féminines..) et toutes ces équipes ont un championnat différent et se déplacent au moins 1 week-end sur deux et bien évidemment avec un encadrant ou deux, accompagnés souvent des bénévoles car le budget ne leur permet pas toujours d’avoir des Brevets d’Etat ou autres.

Et surtout,  ce que nos deux « top chef » n’ont pas intégré, c’est que nos clubs sont des clubs amateurs et formateurs. Il en ressort parfois des sportifs de haut niveau tel que Fugier, Jurietti et Chabal et d’autres bien évidemment. Oui l’encadrement collectif mérite un autre regard notamment au vu du travail fait par les éducateurs pour inculquer à nos jeunes.

-          Respect des règles

-          Tolérance

-          Respect des coéquipiers

-          Respect de l’adversaire

-          Jeu collectif

-          Partage et bien vivre ensemble, insertion par le biais du sport.

Cela n’a pas de prix.

Alors plutôt que dézinguer le Foot, le Rugby, le Basket et d’autres qui n’ont pas forcément les résultats, et l’encadrement requis ou un minimum à leur disposition, la préoccupation majeure  devrait être : Quelles priorités doit-on avoir pour que nos clubs puissent affronter certaines difficultés plutôt que continuer à les enfoncer ? Que doit-on faire pour qu’ils retrouvent les places qu’ils avaient auparavant et puissent rayonner à nouveau ? Que doit-on mettre en place pour que nos jeunes prennent une licence dans nos clubs Portois et non pas qu’ils les boudent pour x raisons.

Face aux carambouilles décidées par la droite municipale et l’enfumage pratiqué, il était nécessaire de mettre les pieds dans le plat. Les élus de Portes citoyenne refusent que l’on raconte des salades lorsque les recettes proposées pour les associations ont le goût du vinaigre.

Vive le sport populaire, vive le sport en général. Vive les associations portoises !

*Voir Dauphiné libéré du Samedi 31 décembre  « secret de terroir ». Page 10.

Ali CHAABI

     

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